Les élus de la liste Laval Passionnément dénoncent l'action de la municipalité. Selon eux, la sécurité, l'attractivité de Laval et le mal-être des agents municipaux sont autant de sujets délaissés par l'équipe du maire de Laval.
Samia Soultani, Didier Pillon, Chantal Grandière, Marie-Cécile Clavreul et Henri Renié dressent en ce début d'année un bilan de l'action municipale et relèvent trois points qui, selon eux, sont particulièrement en défaveur de Florian Bercault et de son équipe. "Durant la première partie du mandat de Florian Bercault, ça ne servait à rien de monter au créneau puisque nous, élus d'opposition, n'étions absolument pas entendus, regrette Samia Soultani. Il a fallu attendre les incidents dans les quartiers pour que nous interpellions le maire sur la question de la sécurité à la demande de la population".
"Heureusement que l'état est là !"
Cette question de la sécurité est, pour les élus de l'opposition, un sujet qui devrait être un axe majeur de l'action municipale. "Plutôt que de botter en touche, il faudrait taper dans la butte. Le maire minimise les témoignages des gens et ça les énerve", affirme Henri Renié, qui estime que le maire, accompagné de ses conseillers et de la police municipale, devrait régulièrement passer une journée entière au cœur des quartiers sensibles pour recueillir les préoccupations de leurs habitants. "Monsieur Bercault s'est montré réticent à s'inscrire dans le dispositif d'aides de l'État pour financer des installations de vidéoprotection. Il a fallu attendre les incidents des Fourches pour qu'il daigne accepter l'aide de 400 000 euros, affirme Samia Soultani. Heureusement que l'État est là pour protéger les Lavallois".
"Impréparation et improvisation du chantier"
Une autre urgence dont devrait s'occuper la municipalité, selon ses opposants, c'est l'attractivité de la ville. "Les ratés de la nouvelle organisation des transports publics, qui ne sont pas encore tous résolus, tant s'en faut et les conditions de circulation en villes dues aux travaux de la place centrale nuisent profondément à l'attractivité de la ville, déplore Samia Soultani. Les gens fuient le centre-ville et de nombreux commerçants nous alertent sur une situation économique très inquiétante. Certes, réaménager un centre-ville est une opération délicate, mais ce chantier, qui est le seul de l'équipe municipale, a été mené avec impréparation et improvisation".
"La ville ne se résume pas à une place"
"C'est la même chose pour la nouvelle organisation de la collecte des déchets, avec des poubelles qui ne sont pas ramassées", renchérit Didier Pillon. "Nos commerçants sont en danger, et une ville sans commerçants, c'est une ville encore moins attractive", assène Henri Renié. Pour le groupe Laval Passionnément, il aurait été plus judicieux d'instaurer le double sens de circulation sur des axes comme la rue de Gaulle et le boulevard Félix-Grat. "Aussi beau que soit ce projet, la ville ne se résume pas à une place", clame Didier Pillon.
"Une armée mexicaine"
Les élus d'opposition pointent enfin l'organisation managériale et le mal-être de nombreux agents. "Il y a un malaise persistant chez les agents, affirme Didier Pillon. On a une armée mexicaine à la mairie, un millefeuille hiérarchique qui déresponsabilise les agents et qui décourage toute implication. Des agents, qui n'étaient pas de notre côté au départ, viennent nous voir pour nous confier qu'ils n'ont pas de visibilité sur leur action. Il faut quatre visas pour demander quelque chose. Il y a dans les services de nombreux arrêts maladie pour burn-out, pendant que les cadres multiplient les comités techniques, les comités de pilotage et les comités de stratégie en méprisant les remontées du terrain. On n'a pas de pilote dans l'avion et on en crève".
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