Jérôme Tarot, Jean-Michel Tridon et Jean-Pierre Le Scornet sont tout sourire ce lundi 5 février. Les présidents des associations Mayenne WW2 et Le Son de vie, et le maire de Mayenne prennent enfin le temps de dévoiler les contours de la septième édition de Mayenne Liberty qui prendra base à Mayenne du vendredi 2 au dimanche 4 août.
"Une grosse machine"
« Cela fait un an et demi, voire deux ans que nous avons contacté Mayenne WW2, retrace Jean-Michel Tridon. A Le Son de vie, nous voulions sortir de notre cadre sportif. La première partie a été de rencontrer le maire pour avoir l'autorisation et il nous a réservé un accueil chaleureux. Nous nous sommes ensuite associés à d'autres associations comme celle des Anciens combattants et La Vigie. »
Les liens se tissent aisément avec Mayenne WW2, sous la coordination de Thierry Francou. L'association née en 2009 rassemble aujourd'hui une trentaine de passionnés d'histoire. Depuis 2010, ils organisent tous les deux ans (hormis en 2020) un grand week-end de commémoration de la libération de la Mayenne en 1944. Pour ce 80e anniversaire, les organisateurs veulent marquer le coup.
« Mayenne Liberty est une grosse machine mais qu'on maîtrise désormais », sourit Jérôme Tarot. L'évènement consiste en une reconstitution d'un camp américain de l'époque. « Cette année nous aurons un pont Bailey de 27 mètres [NDLR : pont préfabriqué portatif] que l'association belge 300th Engineer combat battalion viendra installer. »
Des locations de véhicules très coûteuses
Surtout, Mayenne Liberty devrait compter sur 150 participants/reconstitueurs français et belges, et une cinquantaine de véhicules pour rendre l'immersion totale. « La location des véhicules représente quasiment tout le budget, souligne le président de Mayenne WW2. Celle d'un char Sherman par exemple, c'est 4 000 € pour le week-end ! »
En cette année de grand anniversaire, la « bataille » est rude pour obtenir la location des véhicules. « Il y aura des évènements quasiment tous les week-ends à partir de juin. » Les reconstitueurs seront bien évidemment essentiels à l'immersion du public. « Ce sont tous des passionnés d'histoire qui connaissent parfaitement leur sujet et le rôle qu'ils joueront. »
« Ce n'est pas une année comme une autre et les élus voulaient marquer le coup, soutient Jean-Pierre Le Scornet. Ce seront aussi les 80 ans du bombardement de la ville. C'est le rôle des collectivités de répondre au devoir de mémoire. Nous sommes donc très contents de pouvoir accueillir Mayenne Liberty. »
Des vétérans présents ?
Pour justement répondre à ce devoir, les organisateurs font tout leur possible pour que des vétérans et/ou leurs proches puissent être présents pour témoigner. « On espère recevoir la famille de l'Américain James Mac Racken, qui s'était sacrifié pour Mayenne, indique Jérôme Tarot. Nous sommes aussi en contact avec deux familles de la 90e division d'infanterie américaine. Un vétéran de 100 ans, de la 79e division d'infanterie est aussi espéré. »
« Il est rare d'avoir des vétérans », tempère le président. D'autant plus qu'ils seront particulièrement sollicités en juin pour les 80 ans du Débarquement.
Le programme n'est pas encore totalement fixé, mais ses grandes lignes le sont. Tout au long du vendredi, le public pourra assister au montage du camp et du pont Bailey sur un terrain privé du site des Châteliers de quatre hectares. Le samedi, un convoi historique descendra de Saint-Fraimbault. Et dimanche, il fera l'aller-retour Mayenne-Laval pour un hommage aux 19 soldats morts pour sa libération.
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