Les cuisiniers n'attendent pas le chant du coq pour se lever. Dès six heures du matin, ils mettent la main à la pâte pour préparer 680 repas, de l'entrée au dessert. Rien n'est laissé au hasard. Pourtant, Mickaël Cornu assure « qu'une journée n'est jamais comme la précédente. Certains vont changer de postes pour ne pas faire tous les jours la même chose. On ne s'ennuie pas ! »
La plupart des produits sont locaux et/ou biologique. Mickaël veille à ce que la qualité soit au rendez-vous. - C.M
Le même pour tout le monde
Lui qui est le chef depuis plusieurs années, laisse décider ses coéquipiers de qui fait quoi. Mais attention, cette flexibilité n'empêche pas la rigueur. Il faut que toutes les quantités soient prêtes en amont pour le jour même. « On élabore les menus environ six à sept semaines à l'avance, en reprenant parfois ce qui avait été fait l'année dernière. On modifie ce qui n'a pas plu car le but est que les enfants aiment, tout en proposant des repas équilibrés », confie Mickaël. Vendredi 26 janvier, c'était le traditionnel poisson qui était proposé aux enfants à midi. « On prépare un seul et même repas pour tout le monde. Évidemment, on prend en compte les allergies et restrictions alimentaires mais l'objectif est que les enfants mangent de tout et différent de ce qu'il y a à la maison. On travaille avec de nombreux produits locaux, bio et frais », continue le chef en faisant le tour de sa cuisine. Grâce à leur organisation, chacun sait ce qu'il a à faire. Mickaël s'est occupé des gâteaux au chocolat pour le dessert. Quant à Didier et Nathan, ils ont préparé le riz et le poisson. « Il y a toujours un fruit ou un légume pendant le repas. Là, on propose des betteraves en entrée », précise Mickaël. Heureusement, les salariés sont bien équipés. La cuisine dispose de grosses cuves pour préparer de grandes portions.
Livraison pour certains
Au début de l'année 2024, l'école de Neau est venue se greffer à la cuisine centrale d'Évron pour la préparation des repas. Cependant, les agents de l'établissement viennent eux-mêmes récupérer les plateaux. « Il sera impossible de produire plus de repas de toute façon. L'espace est trop petit. » Concernant les prix des repas, ils sont différents si l'enfant habite dans la commune d'Évron ou non et varient entre 1 et 4,70 euros. Bien qu'ils soient tous passionnés, « le métier reste stressant. L'heure c'est l'heure et il ne faut pas avoir une minute de retard ».
La température du poisson est contrôlée au départ de la cuisine, à l'arrivée à l'école et avant que les enfants mangent. - Clémentine Marié
Paperasse et commandes
Car après la préparation des repas, Yohann va les livrer à plusieurs écoles. « Il faut qu'on vérifie la température avant que les plats partent, à leur arrivée et avant que les enfants mangent », précise le chef cuisinier. À 10h, Yohann qui est cuisinier et aussi livreur, part distribuer les repas aux écoles. Il embraque les armoires chauffantes et les frigos afin de pouvoir conserver le tout, même pour quelques minutes de trajet.
Les repas arrivent entre 10 heures et 11 heures à l'école. - C.M.
Arrivé sur place, il prend la température des plats pour être sûr que tout est en règle : 75 degrés pour le chaud et entre 3 et 10 pour le froid. Quand tous les repas sont distribués, c'est l'heure rangement pour les uns et de la paperasse pour Mickaël et Gaëlle. « On fait les comptes, les commandes pour les semaines qui suivent. Il faut anticiper car on se fait livrer toutes les semaines. Ça des grosses journées mine de rien », dit-il en souriant.
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