Vous êtes Mayennaise jusqu'au bout des ongles ?
C'est important pour moi de rentrer régulièrement en Mayenne. Je pense que l'ancrage territorial est important. Je suis toujours sur le terrain à la rencontre des entreprises, des élus, des militants et des habitants. Je suis fière d'être fille d'agriculteurs : Je n'avais pas forcément ce projet de carrière, mais j'ai eu des opportunités... Si je peux envoyer un message comme femme, comme élue, par mon parcours, tant mieux.
Qu'avez-vous ressenti au moment de votre élection ?
J'ai ressenti de la fierté, de l'émotion et surtout de l'honneur. Mes collègues m'ont fait confiance, 101 députés venus de 24 pays différents. La dernière femme présidente d'un parti européen était Simone Veil. Son parcours, tant personnel que politique, est source pour moi d'inspiration et de respect.
Quel est votre rôle comme présidente de Renew Europe ?
Je représente mes collègues dans le Parlement européen et à l'extérieur. Je dois garder l'unité et la cohésion du groupe lors des prochaines échéances comme le pacte Asile et Immigration, le vote des règles budgétaires... Nous devons continuer à être le groupe qui fait la majorité dans le parlement, dans un rôle de Kingmaker [faiseur de roi, N.D.L.R.]. Nous accélérons actuellement sur la campagne électorale en travaillant sur un programme commun avec les trois forces qui composent le groupe. Le dernier chantier sur lequel nous travaillons est de répondre à cette question : comment peser sur les négociations et l'orientation politique du Parlement européen pour les cinq prochaines années.
Vous êtes présidente : serez-vous tête de liste aux prochaines élections européennes ?
Ce n'est pas du tout évident. Ma priorité c'est le groupe et m'assurer que tout fonctionne jusqu'à la fin du mandat, jusqu'en juin où le groupe sera reconfiguré avec de nouvelles arrivées, des réélus, etc. Nous avons des partis qui vont nous ramener des contingents. Les jeux seront alors ouverts. Je fonctionne étape par étape. On verra en juin après les élections si je suis reconduit.
Quel est l'enjeu pour ces élections européennes ? les Français s'en désintéressent...
Nous avons un gros enjeu d'incarnation de l'Europe : elle a permis la création de la passerelle du pôle multimodal à Laval, la politique agricole commune, la stratégie vaccinale au moment de la crise sanitaire en produisant les vaccins en Europe, la régulation du numérique... Il y a un enjeu de faire prendre conscience aux Français ce qu'est l'Europe au quotidien. Nous avons besoin également de changer de logiciel dans le rapport à l'Europe. Les dirigeants avant Emmanuel Macron avaient "l'Europe honteuse" ce n'est pas le cas du président de la République. Il assume que ce que fait l'Europe est notre projet collectif.
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