Producteurs laitier, éleveurs, exploitants… Dix agriculteurs mayennais prennent la parole.
Fabien Rabineau, 41 ans, vaches laitières et poulets. - Pierre Hardon
"Je travaille tout seul, 7j/7, 70 heures par semaine et je ne gagne que 1 500 euros par mois. Ces conditions de travail sont décourageantes pour les jeunes qui veulent s'installer. Je n'envisage pourtant pas de quitter le métier."
Michel Moullé, retraité de 68 ans, viande bovine. - Lancelot Dartigeas
"C'est un peu une revanche pour moi car j'estime qu'on a mal payé mes produits. Je me pose des questions sur ce que mangeront mes petits-enfants à l'avenir. Ils savent ce qu'est un bon produit. Je crains qu'un jour, ils n'aient plus le choix et je suis ému."
Jean-François Ramel, exploitant lait et volailles. - Célia Masselin
"Je suis exploitant agricole depuis 35 ans. Aujourd'hui, on nous impose beaucoup de normes dont nous n'avons pas besoin. Il faut arrêter de nous fliquer tout le temps. Il faut supprimer la plupart des charges administratives que l'on a."
Pascal Aubry, 55 ans, éleveur de porcs. - Lancelot Dartigeas
"Je veux plus défendre l'agriculture que mon cas personnel. Si on croit que nos actions ne vont pas aboutir, on reste chez nous. Que l'État se méfie, fin février il y a le Salon de l'agriculture et cet été les Jeux olympiques. On veut défendre notre bifteck."
Enzo Curtat, 21 ans, fils d'exploitant laitier. - Lancelot Dartigeas
"On se fait défoncer au niveau des mesures. Les lois qui sont votées en France ne sont pas respectées. Ce que je vois pour le futur : il ne restera que des grosses structures dépendantes du libre-échange et peu d'agriculteurs qui survivront. Avec mes parents, on n'est pas les plus malheureux. Nos actions sont symboliques mais montrent que nous sommes là."
Lefebvre Christophe, 56 ans, exploitant lait et céréales. - Célia Masselin
"Moi qui suis éleveur depuis 35 ans à Montenay, je suis inquiet pour les jeunes qui nous remplaceront, il faut qu'ils puissent aussi vivre de leur métier. Je cherche quelqu'un pour me remplacer : je travaille 60 heures par semaine."
Xavier Barries, 40 ans, lait, volailles et viandes. - Célia Masselin
"Je ne quitterai pas ce métier qui est le mien car je suis avant tout passionné par ce que je fais. Nous devons rémunérer nos produits à leur juste valeur. Nous avons besoin de moins de charges administratives sur nos exploitations."
Julien Duplaine, 38 ans, céréales, élevage, lait. - Naomie Jourand
"Il n'y a aucune transparence, nous n'avons pas de vision de l'avenir. Il faudrait que le gouvernement évite d'exporter des produits d'autres pays car nos produits pâtissent de cette concurrence déloyale. Les normes devraient être européennes."
Valéry Beucher, agriculteur en bio. - Lancelot Dartigeas
"Quand on parle de pérennité et de transmissions aux générations futures, il faut que ce soit viable. J'arrive encore à en vivre mais on se doit d'être vigilant et d'avertir les jeunes. Le montant des aides reste le même alors que les charges ont augmenté."
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