Une trentaine de parents d'élèves se sont réunis vendredi 9 février devant l'école publique Les Tilleuls, à Bouère. Visages chagrinés, ils écoutent attentivement Frédéric Gayssot, représentant départemental FO. "Il faut faire bouger les lignes ! Dix-sept postes vont être supprimés en Mayenne et 93 dans l'académie. Il faut le maintien de cette cinquième classe car l'accueil des enfants en situation de handicap ne va plus être possible."
"Un maillon de la commune"
Après le discours, les enfants partent jouer et les parents discutent du problème de la potentielle suppression de cette classe. "L'école est importante dans un village", raconte une maman dont les enfants ont été scolarisés dans l'établissement. Elle éprouve une peine immense de voir que l'école est en train de s'effondrer. "Je me suis déjà battue il y a des années pour garder une classe ouverte, il faut que les enfants soient scolarisés sur place mais ce n'est pas possible de les mettre dans des classes à trois niveaux", ajoute-t-elle.
Parents et anciens parents d'élèves se sont réunis pour manifester contre la fermeture d'une classe de leur école.
Solène, une autre habitante de Bouère, est devant l'école avec ses deux enfants qui sont respectivement en CE1 et CM2. "L'école est symbolique. Même pour les jeunes couples qui viennent s'installer, c'est la première chose qui est recherchée", s'inquiète la jeune maman. Mathieu est également touché par ces potentiels changements. Lui qui est boulanger dans la commune remarque à quel point cette institution le fait vire quotidiennement. "L'école fait partie des maillons dans la chaîne d'un village. Si elle disparaît, les commerces et les habitants disparaissent aussi", confie celui qui est également parent d'élève.
Jacky Chauveau (d) et André Boisseau étaient présents pour soutenir les parents d'élèves
"Quelle va être la suite ?"
Christelle et Helena, qui sont représentantes des parents d'élèves, discutent avec les enseignantes. " Nous avons déjà vécu une fermeture de classe en 2021, quelle va être la suite ? On ne peut pas assurer la bonne éducation des enfants sur des classes à trois niveaux ! " Propos que les maires de Bouère et de Saint-Brice confirment. "S'il y avait assez d'enseignants et d'AESH, le problème serait différent, mais là, il est impensable de faire subir ça aux enfants et aux professeurs", avoue Jacky Chauveau, maire de Bouère.
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