Peu avant 11h mardi 13 février, des dizaines de syndicats et salariés étaient déjà devant les barrières de l'entreprise Bel, située à Évron. Ils font grève afin de dénoncer une revalorisation insuffisante de leurs salaires. "On nous propose 2,7 % en plus avec aucun avantage à côté. Cela représente environ 40 euros net sur un salaire, ce n'est pas assez ! Nous voulons une augmentation d'au moins 5 %", gronde Christophe Richter, délégué syndical CGT à Évron.
Inflation à 2,5 %
Si l'année précédente un accord avait été signé pour une revalorisation à 4,6 %, cette hausse était tout de même insuffisante selon eux. "Sur 640 salariés, le plus faible revenu est à 1919 euros brut, soit 152 euros de plus que le minimum en France. Nous sommes face à une smicardisation des salaires. L'inflation annoncée est de 2,5 %, les gens ne peuvent pas vivre avec si peu de moyens. Tout a augmenté : les charges, la nourriture, l'essence. Il y a quinze ans, les gens venaient travailler à Bel pour le salaire mais, aujourd'hui, nous sommes une des entreprises qui augmentent le moins les salariés. Même Yoplait a signé pour une augmentation de 6 % !", ajoute Yeslil Mevlut, également syndicat.
Une grève illimitée
Si ce mardi l'intersyndicale a prévu de se rassembler jusqu'à 15h, la grève est illimitée. "Nous sommes réunis pour faire pression, la direction doit entendre notre colère. On retourne au siège pour les négociations mercredi et jeudi. On ne compte pas bloquer mais il va y avoir du monde. C'est la première fois dans l'histoire que les quatre syndicats CFDT, CGT, FO et CFE-CGC se rassemblent", poursuit Christophe.
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