Préoccupés, tendus, tourmentés : ces trois parents qui scolarisent leurs enfants à l'école de Ruillé-Froid-Fonds se mobilisent régulièrement pour protester contre la fermeture d'une classe à l'école publique Arc-en-Ciel. Jeudi 15 février, ils ont décidé de livrer leurs inquiétudes.
Antoine Duboss habite la commune de Villiers-Charlemagne. Il est enseignant dans un lycée agricole à Laval et scolarise une de ses enfants à Ruillé-Froid-Fonds et une deuxième à Villiers, qui devrait d'ailleurs venir à l'école publique Arc-en-Ciel en septembre 2024. Il ne comprend pas comment une classe peut être supprimée au vu de son importance au sein d'un village. "À l'école primaire, c'est le moment où les enfants acquièrent un socle de connaissances. Dégrader cela en supprimant une classe est incompréhensible. L'école est le poumon d'un village, les gens viennent s'y installer pour ça", témoigne le papa. Étant lui-même dans le monde de l'éducation, il affirme qu'il n'est "pas possible de prendre en charge correctement les enfants dans des classes à 25 ou 30 élèves".
"On va se battre"
Mathieu Bescher, papa d'un enfant à l'école publique Arc-en-ciel, située à Ruillé. - CM
Même inquiétude pour Mathieu Bescher. Lui, est paysagiste et habitant de la commune de Ruillé-Froid-Fonds. "Un de mes enfants est à l'école Arc-en-Ciel et un second est à Villiers-Charlemagne. Nous souhaitons absolument garder la qualité d'accueil et de travail des enfants. Si une classe ferme, les effectifs seront trop nombreux ! Et même si le nombre d'élèves n'était pas à la hausse pour la rentrée 2024, je serais tout de même ici pour m'opposer à la fermeture", confie-t-il.
Charlène Rezé, maman d'un enfant à l'école primaire et d'un second au collège. - CM
Charlène Rezé est dans le même état d'esprit que les deux papas. Cette maman, dont un de ses enfants est en classe de CE2, est assistante maternelle et habite la commune de Villiers-Charlemagne. "C'est l'avenir de mon enfant qui est en jeu. Certains sont en difficulté mais il manque des AESH et les classes à trois niveaux ne vont pas arranger les choses. Mon autre enfant est au collège et les enseignants voient bien la dégradation du niveau des élèves lors de leur entrée en 6e : c'est de pire en pire ! Mais on va se battre jusqu'au bout."
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