Une exposition consacrée à Pietro Ghizzardi est visible jusqu'en mai au Manas de Laval.
Né avec le vingtième siècle dans la province de Mantoue, ce paysan fils de journaliers itinérants pauvres n'avait rien qui le destinait à l'art. Sa culture est celle de ceux attachés à la terre. Le jeune italien va pourtant tel un autre Van Gogh, consacrer sa vie à la peinture.
Il a créé seul son propre langage
L'artiste autodidacte va fabriquer lui-même ses mélanges à partir d'ocres et de terres naturelles, de cendre et de végétaux, Pietro Ghizzardi récupère des supports de carton dont il couvrira le plus souvent les deux faces, "cela n'est pas sans poser des difficultés d'exposition ! Il a fallu faire des choix mais grâce à des dispositifs particuliers quelques œuvres sont visibles en recto et en verso", explique Antoinette Le Falher. Environ 70 pièces, en quatre sections, retracent son parcours de figure d'artiste atypique.
Expressionniste et graphique
Une section de l'exposition donne la part belle aux animaux, d'où ce titre : Un bestiaire réinventé. - Sophie Renazé-Garreau
Nettement expressionniste, son approche du traitement de la figure surprend : un réseau de lignes internes aux formes traite graphiquement les volumes. Et que d'animaux ! Ça gronde, caquette et feule de partout dans la salle d'honneur. La visite d'un zoo milanais l'avait marqué, de mémoire il donnera vie à tous ces fauves aux yeux anthropomorphisés.
Pietro Ghizzardi, un bestiaire réinventé : exposition visible au Manas jusqu'au 19 mai, entrée gratuite.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.