Une grosse pierre, située juste en dessous du clocher de l'église, menaçait de tomber et était inaccessible à l'échafaudage actuellement en place. La commune a fait appel aux cordistes d'Ouest Accro. Basée à Louverné, cette jeune entreprise mayennaise intervient sur toute la France pour la réparation, la maintenance et l'entretien des bâtiments, ouvrages d'art, pour l'industrie, le nucléaire mais aussi la protection contre les risques naturels. Deux de la centaine de collaborateurs que compte l'entreprise, Corentin Buron, 27 ans, et Andy Rial, intérimaire de 35 ans, ont fait le déplacement à Juvigné afin d'écarter le danger constitué par le risque de chute de la pierre.
Chantiers impressionnants
Dès son arrivée, le binôme commence par repérer les lieux et chercher le meilleur endroit pour arrimer les cordes. Il faut, en effet, "respecter le principe de redondance, c'est-à-dire trouver un point principal ainsi qu'un point secondaire pour accrocher nos cordes", explique Corentin, employé chez Ouest Accro depuis huit ans.
Le travail en hauteur générant toujours des risques, Corentin et Andy, maçon de métier, prennent le temps d'installer leur matériel, qui leur permettra d'intervenir en toute sécurité et d'enfiler leur harnais. Il faut ensuite "rester concentré, contrôler chaque geste et toujours travailler en binôme", précisent les jeunes cordistes qui, même s'ils ressentent toujours un peu d'appréhension avant une intervention, aiment "l'adrénaline que procure ce métier mais aussi d'être très autonomes, de pouvoir se déplacer sur toute la France et d'intervenir sur certains chantiers impressionnants faisant partie du patrimoine".
Corentin, à gauche, et Andy vérifient leur équipement avant l'intervention sur l'église de Juvigné. - CDLM
Ainsi, Corentin a travaillé sur le chantier du pont de Normandie, "à plus de 200 m de hauteur pour gérer la tension des haubans le temps de leur remplacement". Pourtant, rien ne prédestinait le jeune homme, qui "craint surtout le vent pendant les interventions", à exercer ce métier si particulier.
Grande diversité d'interventions
Titulaire d'un CAP Charpentier obtenu chez les Compagnons du devoir à Angers, Corentin découvre ce métier par hasard et apprécie tout de suite "la grande diversité des interventions, car la corde n'est qu'un moyen d'accès. Ensuite nous sommes amenés à faire de la maçonnerie ou de la peinture ou travailler sur de la ferraille. Nous avons chacun notre spécialité mais il faut être manuel".
S'il n'y a pas de formation spécifique, Corentin est cependant titulaire d'un certificat professionnel de cordiste qui lui permet "de former d'autres gars sur le chantier". Après avoir mené avec succès sa mission du jour, le binôme est reparti pour d'autres aventures.
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