Quel est votre parcours d'escrimeur ?
Je suis un bébé du club de Laval. J'ai fait de l'escrime de mes 7 ans à mes 18 ans avant d'arrêter pendant douze ans. Aujourd'hui j'ai 35 ans et j'ai repris l'escrime il y a deux ans.
Pourquoi avoir repris après un long arrêt ?
J'ai toujours eu un amour profond pour ce sport. J'ai essayé d'en pratiquer d'autres mais s'ils n'ont pas cet aspect « jeu » cela ne me plaît pas. Puis, il y a eu les Jeux olympiques de 2021 à Tokyo où l'équipe de France a été performante et enthousiasmante.
Vous pensez à la médaille d'or de Romain Canonne ?
C'est le meilleur exemple que vous puissiez donner. Il a envoyé une journée de rêve avec une escrime créative et dynamique. C'est la première médaille d'or de la délégation française qui a été faite un peu en mode french flair comme au rugby. Il a presque inventé des touches en se laissant guider par son instinct. C'est un superbe porte-étendard pour le sport français parce que c'est ce qui fait notre spécificité : cette capacité à créer dans un instant fou. En me voyant devant la télévision, ma compagne m'a souligné à quel point je vivais ces moments avec intensité et qu'il fallait que j'envisage de reprendre l'escrime.
Gamin, qu'est-ce qui vous avait donné envie de pratiquer ce sport peu médiatisé ?
Les films de cape et d'épée. Je pense au film Les Trois Mousquetaires (1948) avec Gene Kelly dans le rôle de d'Artagnan ou encore Le Bossu (1997) avec Daniel Auteuil. Il y a aussi eu les Jeux olympiques de Sidney en 2000. C'était en plein milieu de la nuit mais je suivais les exploits de Laura Flessel dans les journaux. Ce sont mes premières images de l'escrime.
Quel est votre rapport avec le challenge Alfred Jarry ?
C'est un tournoi que j'ai gagné plusieurs fois quand j'étais petit ! C'est une compétition historique que mon papa coorganisait. Ce challenge a eu une première vie puis le club a subi une traversée du désert dans les années 2010. On le refait revivre après une dizaine d'années de sommeil.
Quelle est la particularité du tournoi ?
C'est un tournoi exclusivement d'épées. Il est ouvert des moins de 9 ans aux vétérans. La spécificité du challenge Alfred Jarry tient dans son barème. Le prix est remis au club qui a le plus de points, sachant que la victoire d'un M9 vaut autant de points que celle d'un senior ou d'un vétéran. Pour la petite histoire, le trophée a été réalisé cette année par mon père.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.