Le 2 février 2022, à Laval, les policiers contrôlent un véhicule. Le chauffeur gare sa voiture mais s'enfuit aussitôt pour se cacher dans un bosquet. Lorsqu'il est malgré tout interpellé, les forces de l'ordre constatent qu'il a jeté les clés du véhicule dans la végétation. Il déclare qu'il s'est enfui parce qu'il n'avait pas de permis de conduire et qu'il venait de fumer un joint. La fouille de l'automobile va permettre de trouver six sachets de cocaïne et d'héroïne dissimulés dans une cache habituelle pour les transports de stupéfiants.
En garde à vue, le suspect déclare que la voiture n'est pas à lui, qu'elle lui a été confiée par un homme qu'il "ne connaît pas" qui lui aurait vendu mais qu'il ne l'aurait "pas encore payée".
Le discours n'est pas clair. Les policiers retrouvent le propriétaire qui, interrogé, nie avoir un quelconque rapport avec la drogue trouvée. Il accepte sans difficulté de confier son téléphone pour examen tout comme il ne s'oppose pas à une confrontation avec le prévenu.
Il change plusieurs fois de version
Depuis, le mis en cause change plusieurs fois de version, ce qui fait réagir la présidente. "Cela ne fait pas très sérieux." A l'audience du jeudi 22 février 2024, la magistrate se demande si l'homme n'était pas chargé d'une mission et s'interroge sur l'argent retrouvé sur lui, alors que celui-ci n'a pas de travail. Le mis en cause, âgé de 30 ans, est arrivé en France par la voie du regroupement familial mais n'a toujours pas les papiers nécessaires à l'obtention de la nationalité française. Sans revenu, il explique détenir son argent grâce aux gains obtenus dans les paris sportifs. Il est porteur de deux condamnations pour usage de stupéfiants et pour violence en réunion.
Le parquet a retenu le délit de conduite sans permis mais rejeté la consommation de stupéfiant puisqu'aucune analyse ne va en ce sens. La procureure constate que la drogue a été retrouvée dans des caches aménagées. Elle qualifie les déclarations du trentenaire de "troubles" et pense que celui-ci avait parfaitement conscience que le véhicule contenait des produits stupéfiants.
Le tribunal le condamne à trois mois de détention à domicile et à quatre mois d'interdiction de conduire.
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