L'ambiance est bon enfant, mardi 27 février, à quelques minutes du coup d'envoi de la huitième édition de l'Emotionnal Game Jam de l'Université catholique de l'Ouest de Laval. Au matin, des étudiants se déguisent en héros de manga, comme l'héroïne Saber de l'animé Fate ou bien encore Mario au rez-de-chaussée du bâtiment C. Alicia est étudiante à l'UCO et, lors des conventions, elle aime se déguiser. « Je suis le cosplay de Uta dans One Piece », remarquable par la double coloration de ses cheveux.
Les ordinateurs chauffent
Au dernier étage, sous la charpente, les écrans chauffent et les étudiants de la licence 3DI de l'UCO préparent leurs engins à ce concours qui se déroulera en 48 heures. Pendant ce temps, par équipes de trois à cinq, ils devront concevoir un jeu vidéo. « Nous attendons de pouvoir ouvrir le jeu et de comprendre ce que nous devons faire, explique le responsable pédagogique de la licence, Guillaume Boissinot. Souvent, les jeux issus du format Game Jam ne durent que quelques minutes. » Contrairement aux traditionnels cours, le challenge est pour cette fois beaucoup plus libre. Les jeunes développeurs sont libres de manger, de boire dans les lieux. Une guitare traîne négligemment entre deux rangées de six écrans. « Nous passons par plusieurs phases : la réflexion, la sélection des idées, la conception, explique Théo Coquard, un étudiant âgé de 21 ans qui s'installe devant trois écrans. Tous ces écrans nous permettent d'être efficaces et rapides ».
Le challenge existe depuis 2014
Cette année, le premier thème dévoilé était ''Tous ceux qui errent ne sont pas perdus''. Le thème doit guider les étudiants dans le travail d'une émotion dans le jeu. « L'idée est de faire travailler nos étudiants sur d'autres types d'émotion que les traditionnelles peur, angoisse et frustration. Seule une minorité de jeux arrive à faire ressentir d'autres émotions que celles-là. La question que doivent résoudre nos étudiants est la suivante : comment communiquer un autre type d'émotion au joueur ? » D'ailleurs, quelques minutes avant le début de l'épreuve, les étudiants ne savent pas encore sur quoi ils vont partir tant qu'ils ne connaissent pas le thème. « Il y a des choses que nous aimons bien faire et nous nous dirigerons peut-être dans cette direction-là, mais il faut que le jeu transpire le thème », décrit avec justesse Audric Boullier, qui a déjà participé au concours à deux reprises et a déjà reçu un prix. Même son de cloches pour Théo Coquard : « Nous avons quelques directions mais les thèmes peuvent contraindre nos techniques de création. »
Vendredi 1er mars, différentes équipes seront récompensées pour la qualité de leur jeu, tant dans sa conception, le respect du thème ou encore la qualité graphique. « Certaines équipes, généralement à quatre ou cinq étudiants, arrivent à sortir un jeu presque fini : en un mot, jouable, même si ce n'est que pour quelques minutes. » Le jury est composé de deux personnalités du monde du jeu vidéo : Tanguy Bellouin, directeur artistique chez Zero Games Studios, et Maxime Bodereau, développeur de jeux vidéo indépendant.
Le challenge de la licence 3DI existe depuis 2014 et chaque année, il stimule les étudiants qui ont ici une belle occasion de progresser, comme peut le constater le responsable pédagogique. « Souvent nos étudiants produisent souvent plus et mieux qu'en plusieurs mois de cours ».
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