Existe-t-il un lien particulier entre Dieu et les coléoptères, mis à part la coccinelle, réputée "bête à bon Dieu" ? Peut-être pas dans l'absolu biblique mais certainement en la personne de l'abbé Sylvain-Auguste de Marseul, né le 21 janvier 1812 à Fougerolles-du-Plessis. Le jeune homme est destiné à la prêtrise et, à la suite de ses études théologiques, il se consacre, de 1833 à 1853, à son sacerdoce en enseignant au Petit Séminaire de Paris, en dirigeant le noviciat de la Congrégation Notre-Dame de la Croix au Mans, en fondant un collège d'enseignement secondaire à Laval puis en dirigeant les études de l'Institut Sainte-Marie à Paris.
En voyage en Amérique
Passionné d'entomologie depuis l'âge de 17 ans, l'abbé Marseul finit par se consacrer presque uniquement à cette occupation et, plus précisément, à l'étude exclusive des coléoptères. Il n'en néglige pas pour autant les devoirs de sa charge ecclésiastique.
En 1854, il part pour les Amériques pour se rapprocher du docteur John Le Conte, entomologiste de grande renommée qu'il rencontre à Philadelphie, où il reste huit mois. À son retour, il continue à se consacrer à sa passion scientifique, qui l'animera pendant soixante ans.
Afin de partager le fruit de ses travaux, il fonde la revue l'Abeille en 1864, dont il publiera 26 volumes. À sa mort, la revue perdure, jusqu'en 1935.
Un leg au Museum d'histoire naturelle de Paris
Il est membre de la société entomologique de France de 1835 à 1885, dont il est président en 1871. Il fonde en 1882 la Société française d'entomologie. De par sa contribution, l'abbé Marseul est considéré comme une figure essentielle, un maître pour tous les histéridologues (les histeridae est une famille de coléoptères comptant 4 250 espèces).
Il a publié de très nombreux ouvrages sur ses travaux et, même, n'oubliant pas ses coreligionnaires, des "éléments d'arithmétique raisonnée à l'usage des frères de Saint-Joseph" (1839).
Sylvain-Auguste de Marseul meurt à Paris le 16 avril 1890. Il lègue sa collection de coléoptères au laboratoire d'entomologie du Museum d'histoire naturelle, sa bibliothèque et la propriété de la revue l'Abeille à la Société entomologique de France. Sa commune natale ne l'a pas oublié en lui donnant un nom de rue au centre du bourg.
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