"On n'a pas l'habitude de recevoir autant de monde et de parler à des politiques mais on le fait car il y a des messages à faire passer". Levée aux aurores pour la traite, c'est dans sa ferme Gaec de la Motte Comte située à Chémeré-le-Roi que Vera Overgoor a accepté de rencontrer la députée européenne Valérie Hayer. Née dans le département, plus précisément à Saint-Denis-d'Anjou et fille agriculteurs, l'eurodéputée se dit "sensible aux conditions de vie et d'installation" de celles et ceux qui ont fait le choix d'exercer un métier dont les enjeux sont au cœur de l'actualité.
" Donner aux jeunes un avenir avec des objectifs"
"Mes parents sont arrivés en 1992 et depuis 2014 j'ai repris une partie de l'exploitation avec mon frère Tom. L'enjeu aujourd'hui est de communiquer sur ce qui marche bien et sur ce qu'il faut améliorer", confie Véra quelques minutes avant l'arrivée de la députée.
Le dialogue entre les agriculteurs et Valérie Hayer s'est déroulé dans un calme absolu. Nicolas Houdmon, producteur de lait qui fait partie de la société coopérative C'est qui le patron ?, a également pris la parole sur la question du bio. "Nous sommes protégés et ça donne de la force pour mettre des choses en place mais il en faudrait plus pour que tous les agriculteurs puissent vivre en France. C'est comme demander à quelqu'un qui est payé au SMIC de faire toujours plus et mieux. Nous souhaitons transmettre notre passion, même si le métier de demain ne sera pas le même qu'aujourd'hui, c'est important de donner aux jeunes un avenir avec des objectifs", témoigne-t-il avec assurance. Des dires confirmés par le jeune apprenti qui travaille avec Vera. "Je n'ai pas de famille issue du monde agricole, j'apprends tout seul. Aujourd'hui j'aime mon métier mais c'est vrai qu'il faut savoir être polyvalent : produire du lait, réparer les machines, les démarches administratives…", explique Hugo Moreau, tout juste âgé de 18 ans.
"Je suis avant tout une femme issue de la ruralité"
Valérie Hayer qui a écouté avec attention les propos des exploitants, a rappelé qu'elle est "femme avant tout issue de la ruralité […] Je crois que c'est une de mes spécificités par rapport à beaucoup de mes concurrents et c'est ça le message principal. Depuis une dizaine d'années, améliorer le bio fait partie des combats à poursuivre. La prise de conscience est là et la volonté aussi."
Un aspect très apprécié par les professionnels présents, dont Benoit Filoche, exploitant à Izé depuis 2007. "Nous avons toujours été ouverts à travailler avec les politiques, mais il faut aller au bout des engagements. Nous devons instaurer un dialogue avec eux mais aussi avec les consommateurs car aujourd'hui nous voulons de la transparence : c'est le mot d'ordre. Le bien-être des animaux va passer par le bien-être de l'agriculteur. On ne peut pas produire mieux sans moyens et sans accompagnement."
Pour rappel, les élections européennes auront lieu le 9 juin 2024.
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