De la longue lignée des Bougrain-Dubourg, celui qu'on connaît le mieux aujourd'hui est certainement Allain (avec deux L, pareil aux oiseaux qu'il défend si ardemment). Cette famille, issue de Couesmes, se nomme à l'origine Bougrain, tel Jehan Bougrain, sieur de la Coquerie, né en 1525.
Banquier sans études supérieures
C'est en 1727 qu'apparaît la deuxième partie patronymique avec la naissance à Couesmes de Michel Bougrain, sieur du Bourg. L'orthographe actuelle sera confortée en 1777 à la naissance d'Augustin à Vaucé et mort à Gorron. Son fils, Augustin-Pierre, est le père d'Auguste Bougrain-Dubourg, né le 27 mai 1843.
Ce dernier passe son enfance à Gorron, où il est né mais, contrairement à son frère Alfred, qui prépare Polytechnique, il ne fait pas d'études supérieures. Dès 16 ans, il entre au Comptoir d'Escompte de Laval. Un an plus tard, il est engagé chez Lehideux & Cie à Paris où il franchit tous les échelons de l'établissement bancaire jusqu'à celui de sous-chef des comptes courants.
Quelque peu aidé par les recommandations de Caroline Pergler Von Perglas, fille du chambellan du roi de Bavière, Auguste est nommé commis à la Banque de France à Lille en 1864. Devenu chef des avances, il est évalué par ses supérieurs " excellent employé, aussi laborieux qu'intelligent".
"Intelligent, travailleur, prudent..."
Après un court passage en qualité de contrôleur à Nantes, il épouse Marguerite Lelièvre en 1872 à Laval. Elle est la petite-fille du banquier lavallois Piednoir. Auguste Bougrain-Dubourg démissionne de la Banque de France en 1873 pour devenir associé de M. Piednoir puis son successeur en 1877. La banque prend alors le nom de Bougrain. Les qualités le concernant ne cessent de s'accumuler : "intelligent, travailleur, prudent, opérant à coup sûr, doté d'une forte personnalité". Reconnu professionnellement, il est souvent consulté par la Banque de France.
La fortune de la banque Bougrain s'élève en 1877 à 230 000 francs. En 1903, elle est de 2 millions. Auguste Bougrain-Dubourg meurt le 29 juillet 1903 à l'âge de 60 ans dans sa maison, rue de Nantes à Laval. Ses héritiers liquideront la banque.
Cet homme, devenu riche à force de persévérance et de travail, a toujours vécu modestement, comme certainement ses parents, marchands de fils à Gorron, où ils reposent.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.