Ils sont retraités, travailleurs... Pour eux le réseau de transport urbain de Laval est une nécessité pour se déplacer comme bon leur semble dans la ville. Depuis le 1er septembre 2023, ces citoyens concernés se plaignent d'une particulière dégradation du service des TUL. "Auparavant, le réseau fonctionnait bien, explique Monique Lasserre qui habite dans le quartier d'Avesnières. La bascule a eu lieu au 1er septembre, avec l'extension du réseau à l'Agglo. Les répercussions ont été immédiates sur les usagers avec un service qui baisse : suppressions d'arrêts, conditions de transports..."
Un collectif et des actions
Pour avoir une voix, les habitants ont formé un collectif d'une dizaine de membres, très actif, se déplaçant dans les quartiers pour faire signer une pétition qui réunit aujourd'hui plus de 500 personnes. "Nous voulons le retour de l'ancien maillage, continue Monique Lasserre. Nous ne sommes pas du tout opposés à l'extension du réseau à l'agglomération, à condition d'y mettre les moyens". Le collectif a rencontré le maire de Laval Florian Bercault en octobre 2023.
"J'ai été écoutée, pas entendue"
Également le 19 janvier 2024, à l'occasion d'une rencontre un peu particulière. Isabelle Bayle travaille du côté de la gare et habite à la Dacterie. "Le maire est venu le matin à 8h25 avec le directeur de la RATP Laval, pour une sorte de ''vis ma vie'', explique la riveraine qui depuis le changement, met près de 45 minutes pour traverser la ville. Les élus ont été très attentifs, très à l'écoute... mais je n'ai pas été forcément entendue." Le 23 février 2024, les habitants ont été reçus par Laval Agglo pour présenter leurs doléances. "Nous avons pu présenter nos points de vue pendant une heure…" Peu après, les habitants ont été contactés par Isabelle Fougeray, la vice-présidente en charge des transports. "Elle répondait sur des détails importants : l'amélioration des retards, les ordres donnés à la RATP… Le sujet de fond, c'est le maillage du territoire."
De 15 à 55 minutes
Malgré l'écoute dont l'agglomération a fait preuve du propre aveu des habitants, ces derniers aimeraient maintenant que des avancées concrètes arrivent. "Une dame prenait le bus à l'évêché pour se rendre à la cité administrative. Elle mettait une quinzaine de minutes. La ligne a été supprimée. Maintenant, c'est 55 minutes." Pire, travaillant à la gare, Isabelle Bayle trouve ironique que certains de ses collègues habitant à Vitré arrivent plus vite dans leur maison que les Lavallois qui prennent le bus...
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.