Mémoire. Alain Gérolami : une vie au service de l'Etat

La famille Gérolami est originaire de Porto Vecchio en Corse. Un de ses représentants, Alain Gérolami s'est éteint samedi 2 mars alors qu'il allait fêter ses 98 ans le 16 mars. Son enterrement a eu lieu à Montsûrs, jeudi 7 mars. Né en 1926 à Alger, il a fait une carrière brillante dans la haute fonction publique. Après avoir fait ses études chez les jésuites, il devint juriste au barreau d'Alger et de Paris. Dans les années cinquante, sa carrière prend un tournant : il quitte le barreau pour devenir directeur de cabinet de la préfecture de Niort. S'ensuivront Macon, Nancy, Amiens...

Il côtoie les grands des années 1960

Il devient ensuite sous-préfet de La-Tour-du-Pin dans l'Isère, puis sous-préfet chargé des affaires économiques à Limoges. À cette occasion, il rencontre des personnalités comme Pierre Juillet ou encore Jacques Chirac. La politique, Alain Gérolami la fréquentera de près en intégrant le cabinet de Georges Pompidou ainsi que celui de Maurice Couve de Murville. Il sera aussi le directeur de cabinet du ministre des DOM-TOM, Henri Rey. "Mon père était élégant : tant physiquement que moralement, explique son fils Hervé Gérolami. C'était également un fin diplomate."

Le sens de l'anticipation était également une grande qualité du haut fonctionnaire. La Mayenne lui doit le barrage de Saint-Frimbault, l'autoroute ainsi que les premiers travaux sur la ligne à grande vitesse. "Il avait une vision du territoire extraordinaire, continue Hervé Gérolami. Il s'était engagé à son époque sur la sauvegarde de l'eau par rapport à l'accroissement démographique. De nombreux hauts fonctionnaires et ministres venant en Mayenne ont découvert le chemin du halage du côté de Montflours." Après un mariage avec Rami en 1949 à Alger, il sera le père de deux enfants, Hervé et Lœtitia.

Une admiration pour Napoléon

Dans sa vie quotidienne, Alain Gerolami aimait tout particulièrement la lecture : il possédait une riche bibliothèque et aimait parler littérature. Fruit de ses racines corses, il nourrit une vraie admiration pour le parcours de Napoléon Bonaparte, moins pour la figure corse Pascale Paoli. Excellent cavalier, il appréciait également le ski. Une rue de Brest porte son nom et il fait partie des citoyens d'honneur de la ville. "Il s'est terriblement investi dans la gestion de la ville en aidant les élus municipaux."