Fils de François Billard et de Marguerite Bignon, Auguste Julien Billard de Veaux naît à Ambrières le 22 novembre 1773. Issu d'une famille catholique, noble mais pauvre, il a 19 ans lorsqu'éclate la Révolution. Il prend alors le parti de l'insurrection royaliste et abandonne les études.
Il présente une nature ardente, un goût certain pour l'aventure, un penchant romanesque et, surtout, un dévouement sans borne pour la monarchie.
Parmi ses premières actions de bravoure : la libération de prêtres réfractaires (dont son frère) des geôles républicaines de Laval.
Après quelques petits faits d'armes, il gagne la Bretagne et s'enrôle dans la Grande Armée royale. Après la défaire du Mans, il se cache à Évron puis Domfront. À son retour en Mayenne, il constitue ce qui deviendra la plus importante division de l'Armée royale de Normandie. Ses actions le portent en Mayenne, dans l'Orne et le Calvados. Sa devise combattante est : "Je défends à qui que ce soit de passer devant moi, mais le premier qui recule, je le tue !"
Après de nombreuses batailles contre les républicains, il est fait prisonnier pour être incarcéré à Rennes puis à Laval. Condamné à mort, il s'évade la veille de son exécution.
Affaibli par de nombreuses blessures et ayant refusé de signer la paix de 1796, Auguste Billard de Veaux vit caché de 1796 à 1799 au château de Fontenai, chez madame de Marescat. Il est devenu un proscrit.
Malgré la reprise des hostilités entre républicains et royalistes en 1799, il finit par se soumettre en 1800. Il bénéficie de l'amnistie générale mais préfère rejoindre l'Angleterre, via le Portugal et la Hollande. Outre-Manche, il épouse Marie-Françoise Billandaud des Grisottières, avec laquelle il aura un fils (Robert-Julien-Richard, né le 20 mai 1818 à Londres, futur capitaine du bataillon des sapeurs-pompiers de Paris et chevalier de la légion d'honneur).
De retour à Paris, Auguste Billard de Veaux y vit chichement grâce à une petite pension de 2 000 livres versée par le roi Louis XVIII.
Robert, malade, meurt à l'âge de 72 ans, le 14 janvier 1846 dans le 17e arrondissement de Paris, dans un quasi-dénuement, mal récompensé par une monarchie à laquelle il a voué toute son existence.
Son principal fait d'armes est la Virée de Galerne en 1793, bataille à l'origine de la chouannerie. Il finit sa carrière militaire au grade de colonel et est fait chevalier de l'ordre de Saint-Louis.
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