Le 20 novembre 1746, naît à Chantrigné François Grosse-Durocher, fils de Guillaume Grosse, sieur du Rocher (lieu-dit sur la commune de Lassay, à la limite communale sud-est avec celle de Chantrigné) et de Françoise Raimbault. La famille, originaire de Niort, possède des terres à Lassay, Thuboeuf et Chantrigné dont il devient propriétaire et qu'il cultive. Il épouse Marie Leroux et hérite de son beau-père en 1773. Il demeure, à partir de 1791, au Bois Janvier à Lassay.
Administrateur du département
Dès 1789, il épouse les idées de la Révolution et voue une franche hostilité aux prêtres et aux nobles. En juin 1790, il devient administrateur du département de la Mayenne. Aux élections législatives de 1791, les électeurs l'envoient siéger à l'Assemblée le 28 août, puis à la Convention le 4 septembre 1792. Il y prend place sur les bancs des montagnards, parti le plus à gauche, dirigé par Robespierre et Danton. Il vote la mort de Louis XVI sans sursis.
Y représentant la Convention, il se rend régulièrement en Mayenne et acquiert les biens de quelques nobles émigrés. Il en profite pour se proclamer agent national et gère le bureau des hypothèques de Mayenne et Ernée. C'est à cette époque qu'il prend possession du manoir du Grand-Coudray à Chantrigné à la suite de sa saisie au profit des biens nationaux mais au préjudice de Jean-Armand de Hercé, réputé émigré en Angleterre.
Une réunion des députés montagnard
Il est mis en accusation le 2 avril 1795 pour avoir réuni chez lui des députés montagnards en vue de reconstituer le parti après la mort de Danton et Robespierre. Il s'en sort en déclarant avoir agi pour le bien public.
Ne faisant plus partie du corps législatif, François Grosse-Durocher revient se fixer à Mayenne où il participe courageusement, dans la nuit du 18 au 19 février 1796, à la défense de la ville face à l'armée de la chouannerie.
Il est dénoncé au Directoire du département pour exercer à Mayenne " une influence qui jette l'épouvante parmi les vrais républicains ".
Il se retire alors au Grand-Coudray, non sans refouler à plusieurs reprises des attaques de chouans. Il y meurt le 14 décembre 1820. Il est enterré civilement et aurait été inhumé dans le jardin de la propriété.
À ce jour, il semble impossible de situer l'endroit exact où devrait se trouver la tombe de ce révolutionnaire haineux et vindicatif.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.