À une époque où le principe de hiérarchie horizontale était encore loin d'être une idée, Claude Leblanc, maire de Mayenne de 1971 à 2008, a brillé par son humanisme au quotidien dans les couloirs et salles de l'hôtel de ville. Quatre de ses anciens agents municipaux ont témoigné pour Le Courrier de la Mayenne, une semaine après son décès mardi 19 mars.
« Quelqu'un d'exceptionnel »
« Il était à l'écoute, souriant, généreux et très abordable », se rappellent presque en cœur Thérèse Jarry-Lemasson, ancienne secrétaire, et Martine Rebours, ancienne communicante et binôme au secrétariat. Thérèse se rappelle aussi de son humour. « Un jour il est arrivé à la mairie déguisé en jardinier pour une occasion particulière ! », s'amuse-t-elle encore en montrant une photo de Claude Leblanc en salopette et coiffé d'un chapeau.
« C'était un homme de cœur, prêt à aider les gens en cas de difficulté, complète Bernard Guillot, ancien du service technique. Ça lui arrivait de donner de l'argent. C'était quelqu'un d'exceptionnel. » « Il tendait la main à tous, pauvres ou riches », s'accorde une autre ancienne employée, faisant écho au fort ancrage socialiste de l'ancien édile.
« Un travailleur acharné »
Cette dernière, qui souhaite rester anonyme et qui a travaillé 35 ans avec Claude Leblanc, se remémore aussi, comme les autres, d'un « travailleur acharné. Il vivait pour sa ville. Il a marqué sa ville. Il s'est battu pour elle. C'était sa vie ». « C'est une page de Mayenne qui se tourne », confirme Thérèse. « Il ne faisait pas les choses à la légère », enchérit Martine.
Chacun se souvient aussi des tournées matinales de Claude Leblanc. « Tous les jours, il passait dans tous les bureaux saluer le personnel. Une poignée de main, un regard… Un petit geste apprécié de tous. » « C'était une bonne personne », dit simplement mais avec le plus grand des respects Martine.
« Il faisait partie de notre parcours de vie »
Ainsi, « nous n'avons jamais entendu un collègue dire du mal de Claude Leblanc ». Aujourd'hui, son ancienne secrétaire confie sa « gratitude et reconnaissance pour la confiance qu'il m'a accordée ». Son ancienne communicante, elle, explique la disparition de son employeur « est encore très présente » dans son esprit. « Ça nous habite. »
« Il faisait partie de notre parcours de vie, ajoute celle qui a travaillé 35 ans avec lui. Il a été important pour nous. On a le cœur gros. » « C'était mon père spirituel, mon mentor, une personnalité qui m'a ouvert les yeux, qui m'a donné des valeurs. C'était un rassembleur, un bâtisseur », abonde Bernard.
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