Saint-Denis-de-Gastines. Il fait de sa passion son métier : Maxime Trohel, coutelier

Maxime Trohel exerce le métier de menuisier mais fabrique également, en parallèle, des couteaux. En effet, titulaire d'un CAP et d'un brevet professionnel en menuiserie, Maxime a créé son entreprise à Ernée en 2020, puis, voilà six mois, est venu s'installer à Saint-Denis-de-Gastines.

Autodidacte

"Je fais de la sous-traitance pour la pose de cuisines. Je fais également de l'agencement d'intérieur et je fabrique des meubles." Mais Maxime a également fait de sa passion, la coutellerie, un métier. "Cela fait dix ans que je fabrique des couteaux. Cela a commencé quand j'ai acheté un Opinel : j'ai changé le manche. Puis je me suis mis à en fabriquer."

Maxime est autodidacte : "J'ai profité du partage de connaissances qui existe sur les réseaux sociaux. Petit à petit, j'ai acheté du matériel. Ce sont vraiment les réseaux sociaux qui m'ont mis dedans. J'ai beaucoup regardé ce que faisaient les autres avant de trouver mon style."

Au début, Maxime, alors salarié de la menuiserie Fougerais, fabrique des couteaux de cuisine, de poche, de chasse… pour les offrir à son entourage. "Mais pour continuer, j'ai eu besoin de matériel. Alors je me suis dit pourquoi pas en faire mon métier en l'ajoutant à l'activité de mon entreprise. Il y a trois ou quatre ans, j'ai donc commencé à vendre mes couteaux."

De trois heures à trois jours

Il en réalise tout type, de A à Z : de cuisine, de poche, de chasse. "Je préfère les petits couteaux de poche. Ce qui me plaît le plus, c'est la mécanique du couteau, l'assemblage." Il n'a pas de modèle de forme précis. "Je réalise le souhait du client. Certains me donnent un croquis et la taille du couteau à réaliser. Pour d'autres, j'y vais au feeling. Mais cela dépend aussi du mécanisme : la forme doit l'accueillir. Je suis là pour prodiguer des conseils."

Pour les lames, Maxime travaille l'inox, les aciers carbones, les aciers sandwiches. Pour les manches, sa matière préférée est le bois, notamment le buis. Il propose cependant des manches en bois stabilisé, en corne et… en défense de phacochère ! "Pour la fabrication d'un couteau, il y a énormément de temps à passer : entre trois heures et trois jours, suivant la complexité du couteau. Il y a aussi plein de pièges et de loupés, on apprend toujours."

Pratique : Couteaux Maxime Trohel, 3, impasse du Puits à Saint-Denis-de-Gastines. Contacts : 06 45 47 62 86 ou trohelmaxime@gmail.com. Réseaux sociaux : Facebook et Instagram.