"J'ai grandi à la ferme mais j'ai commencé la soudure à 12 ans, parce que dans une ferme il faut savoir tout faire. Le travail du métal me plaisait bien. En sortant de l'armée, un supérieur m'a parlé de mon orientation et des Compagnons. Direction Bordeaux et l'année 88/89, je l'ai passé chez les compagnons : un sacré souvenir ! J'ai beaucoup appris là-bas. La vie parfois décide pour vous et je suis revenu à Évron où j'ai trouvé du travail dans l'entreprise Lemée." Les tâches répétitives ne satisfont pas le désir créatif de l'artisan. Il y reste 10 ans, part et après quelques mois d'intérim, il fait le grand saut. "Une ancienne étable avec un hangar agricole a fait l'affaire et ensuite je suis venu dans la zone artisanale de Voutré. Tout seul on apprend beaucoup plus vite, j'ai la responsabilité de la conception à la réalisation et sur certaines pièces je me dépasse", assure-t-il, enthousiaste.
"Il faut que ça plaise au client"
Entre ses mains, l'acier galvanisé et thermolaqué se façonne en courbes et volutes pour renaître en garde-corps, lits, portails, balcons, rambardes, rampes, escalier tridimensionnel, tables. Quand il parle de ses pièces uniques, imaginées, parfois dessinées, nées entre ses mains, le métallier s'anime. Il tend les photos sur son téléphone et détaille la genèse du projet. "Le client peut venir assister à toutes les étapes de fabrication, il faut avant tout que ça lui plaise." C'est une condition indispensable pour Wilfrid Barré, la création d'une pièce et la satisfaction du client. "La ferronnerie créative, je l'ai découverte en me mettant à mon compte. L'administratif aussi, j'ai appris tout seul."
La transmission
"Cette entreprise c'est mon bébé, l'outil existe et j'ai envie de le voir prospérer. Bien sûr que je n'ai pas l'âge de la retraite mais j'ai à cœur que tout cela perdure." Le fils de Wilfrid, Djason 31 ans intervient. "Ma première soudure, je l'ai faite à 9 ans et j'ai eu mon CAP chez les compagnons où je suis resté 2 ans et demi." Chacun a son vécu, "le métier a évolué, j'ai vu des femmes chez les compagnons et elles n'ont rien à nous envier dans le travail de métallier", juge Djason. Ce dernier travaille dans l'intérim depuis plusieurs années et entend les recommandations. "Tu dois faire un travail sur l'administratif, une entreprise c'est aussi cela. Il faut te former, maintenant". Le message est passé.
Contact : chaque jeudi sur le marché d'Évron ou au 06 03 09 29 35 mail wdbcreation@yahoo.fr
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