Hélène Martineau a célébré ses 100 ans mercredi 27 mars. Née au lieu-dit Cordouin à Oisseau, elle s'est mariée avec Lucien Martineau le 13 décembre 1949. Leur fils Lucien est né en 1952. Ils ont exercé la dure profession de bouviers puis de fermiers et ont pris leur retraite en 1983. Son mari est décédé rapidement, en 1986.
De nombreuses fermes
Quatrième d'une fratrie de six enfants, Hélène Martineau a fréquenté l'école jusqu'au décès de sa maman en 1935. Elle avait 11 ans. "Elle faisait le boulot à la maison, la soupe d'oignons, et allait quelquefois à l'école", précise son fils. "Il fallait faire bouillir la marmite", assure-t-elle. Elle faisait aussi le pain avec son père.
Dotée d'une mémoire exceptionnelle, elle fait remonter de nombreux souvenirs. "On boulangeait tous les dix jours, on faisait des pains de 10 à 12 livres. On tuait le cochon deux fois par an." Elle se souvient des battages dans l'aire avec les chevaux, du fouet pour encourager les juments autour du manège… "J'écoutais la TSF et on envoyait des dédicaces pour nos connaissances. J'aimais beaucoup Tino Rossi, Berthe Silva…"
"On travaillait pour des propriétaires terriens, on était bouviers. On changeait de ferme tous les six mois environ."
Ils ont commencé à Saint-Mars-d'Égrenne puis Cordouin, Neau, Pré-en-Pail, Saint-Cyr-en-Pail, La Boële à Oisseau. À Saint-Calais-du-Désert et à Cordouin, ils avaient le statut de fermiers. Le couple est consciencieux, elle affirme : "On faisait comme pour nous." À chaque fois, "on avait un camion pour déménager. On y allait, l'un en mobylette, l'autre à vélo".
Autonome
Début 1964, le couple s'installe à Cordouin. Non seulement elle fait la cuisine mais aussi la traite des vaches, les travaux dans les champs avec son mari. "Elle voulait aller aussi rapidement que les hommes !", assure son fils.
Puis l'heure de la retraite sonne et le couple se retire au bourg, où elle habite toujours. Elle va au club, elle aime bien les sorties, les voyages à Paris, Saint-Malo, au Mont-Saint-Michel… et son jardin. "J'ai fait des haricots jusqu'à l'année dernière", sourit-elle. Elle fait encore son potage, monte l'escalier pour aller se coucher. Son fils lui téléphone chaque jour – "c'est rapide", reconnaît-il. Très alerte et active, elle marche la plupart du temps sans canne et "il n'y a pas longtemps qu'elle met ses lunettes pour lire le journal", indique son fils.
Hélène Martineau a trois petits-enfants et six arrière-petits-enfants. Elle aime bien leur faire des pets-de-nonne. "C'est sa spécialité", assure sa belle-fille. "Je me fais encore des crêpes", avoue malicieusement la centenaire.
Aux côtés de son fils Lucien, Hélène Martineau, la doyenne de la commune, a toujours le sourire.
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