Le président de l'ES Bonchamp Running n'a reçu son dossard que deux semaines avant la course. Pas n'importe laquelle : le marathon de Paris, long de ses 42 km. "La radio France Bleu et Run Attitude cherchaient quelqu'un qui puisse faire le marathon de Paris, ils ont contacté Laurent Triquet qui a proposé mon club car nous sommes partenaires, il fournit nos maillots, confie Gilles Pécot. J'ai sauté sur l'occasion, même si je n'étais pas préparé : j'étais en mode récupération au mois de mars après avoir fait une course de 57 kilomètres le 24 février, huit boucles sur Les pieds dans l'Buru. Je ne faisais que deux petits footings par semaine quand il faut normalement en faire trois voire quatre et des sorties longues pour préparer un marathon".
Il participe à son deuxième marathon
Gilles Pécot vit toujours d'étonnantes histoires avec les marathons. "J'ai appris ma participation alors que je rentrais de Rome, dans le car avec mes élèves, décrit l'enseignant. C'était aussi le cas l'année dernière pour le marathon de Nantes." En catastrophe, Gilles prépare trajet et hébergement. "Je contacte des Mayennais pour qu'ils récupèrent mon dossard : je ne pouvais pas y aller moi-même avant le samedi soir." Un marathon, ça se prépare, en général près de trois mois avant la course. Pour Nantes, il s'était préparé en cinq semaines. Cette année, il n'en aura eu que deux...
Objectif 3h31 !
Lorsqu'il se lance dans la course, Gilles Pécot profite du cadre qui s'offre à lui au long du parcours. "Se donner un objectif sans avoir fait de préparation, c'est compliqué. Je voulais faire mieux qu'à Nantes -3h40, ndlr- en 2023. Mon idée, c'était surtout de prendre du plaisir." Sur le parcours, les supporters encouragent les participants. "Bravo Gilles, tu as encore une belle foulée !" lance un inconnu dans la foule, surprenant le coureur qui avait inscrit son prénom sur son dossard au marqueur. La stratégie mentale est simple : courir au plus près du public pour avoir des encouragements personnalisés. "C'est une sorte de stratégie de course pour le mental. J'ai adoré l'ambiance, les pancartes de soutien, la foule..."
Plus la course avance, mieux Gilles se sent. La mi-course est plus difficile mais, sur la fin, il trouve un second souffle.
"Je me dis que le mur, normalement, c'est après 30 km et finalement ça repart super bien je finis même plus vite que j'ai démarré", analyse le sportif mayennais.
La course finie, Gilles Pécot savoure pleinement la tâche accomplie : réaliser le marathon de Paris sans l'avoir préparé.
"C'était sans doute un peu dingue"
"Je me dis que c'était sans doute un peu dingue, mais je suis ravi du résultat. J'ai passé un très beau moment et je n'ai quasiment pas de courbatures. J'ai aussi reçu de nombreuses félicitations pour l'avoir fait sans préparation." Dès le mercredi 10 avril, Gilles Pécot est retourné à l'entraînement avec le club.
La prochaine étape pour le président de l'ES Bonchamp Running est le marathon de la Côte d'Amour, le 2 novembre. "Voilà le premier marathon où je me suis inscrit moi-même, plaisante-t-il. Je vais me fixer un objectif de 3h20 pour finir la course : pour une fois, je vais pouvoir vraiment le préparer".
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