Louis-Jean-Charles-Marie Tanquerel des Planches naît le 18 août 1810 à Ambrières-les-Vallées. Il est issu d'une vieille famille normande installée en Mayenne depuis la fin du XVIe siècle. Fils de Louis-Jean et de Marie-Louise Duval du Breil, il épouse sa cousine Marie-Agathe-Euplirasie Tanquerel des Uzachères en 1838. Il meurt à Mayenne le 27 mai 1862 à l'âge de 52 ans.
Une œuvre médicale significative
Louis Tanquerel obtient deux diplômes d'études secondaires. Bien vite, il est guidé par un de ses parents, René Dufriche Desgenettes, professeur de santé publique à la faculté de médecine de Paris. Il commence alors des études de médecine et réussit le concours d'entrée à l'école pratique de la faculté de Paris. Néanmoins, il ne deviendra jamais interne dans le système hospitalier parisien.
Il se met à examiner les patients des anciennes salles de l'hôpital de la Charité, atteints de saturnisme (infection par le plomb). Il commence une œuvre médicale significative : Traité des maladies de plomb ou saturnismes (publié en 1839). Il invente le terme "encéphalopathie", du grec enkephalos, cerveau, et pathos, souffrance. Son ouvrage révolutionne le diagnostic et le traitement du saturnisme, considéré depuis deux millénaires comme une colique saturnine.
Deux échecs à l'agrégation de médecine
Par deux fois, en 1838 et 1844, Louis Tanquerel échoue à l'agrégation de médecine. Pourtant, grâce à ses recherches inédites sur le saturnisme, il est fait chevalier de la Légion d'honneur le 25 avril 1845. Tanquerel a recueilli un grand nombre d'observations de lésions de la région du système nerveux chez les ouvriers exposés au plomb (paralysies, délires, comas, convulsions).
Nonobstant, déçu de son échec à n'avoir pu obtenir un poste universitaire, Louis Tanquerel quitte Paris en 1848 et abandonne la médecine. Il fait construire le château Rochefeuille près de Mayenne et, une fois installé, se passionne pour l'agriculture. Il publie de nombreux articles agricoles qui lui valent des éloges.
Une vie d'agriculteur
Il est sélectionné chaque année pour représenter sa région au Prix Poissy, devenu depuis le Concours général agricole. Il est membre de nombreuses sociétés savantes. Il est fondateur et président de la Société d'agriculture de l'arrondissement de Mayenne. Il publie Ouvrage sur les diverses formes de labour en 1861.
Devenu agriculteur, il greffe des rosiers, dresse des espaliers, s'adonne à la sylviculture. Il décède dans sa demeure de Rochefeuille, dix ans avant son épouse, et disparaît de la mémoire collective. Peut-être son âme hante-t-elle aujourd'hui les murs de son château, devenu lycée agricole.
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