"On va à l'école dehors", lance fièrement Maddy, une élève de maternelle sur la passerelle qui mène au bois. Sur le chemin de Quincampoix, les 27 élèves de maternelle de l'école Joseph-Ernault se dirigent vers le bois situé à 1,5 km de l'école. C'est mardi matin, jour de l'école dehors. Linda Lesage, professeure des écoles, a mis cette nouvelle activité hebdomadaire au programme de l'année, une idée bien accueillie par les parents qui se relaient selon leurs disponibilités pour accompagner et encadrer un petit groupe d'élèves.
Pas une balade
"C'est un test. Mes élèves sont mes cobayes, sourit l'enseignante. Ce qui ne veut pas dire que cette matinée sera seulement consacrée à la balade." Sur place, les petits sont répartis en quatre groupes pour travailler l'écrit, les mathématiques, les sciences, la phonologie, la musique au gré des opportunités qui se présentent "tout en suivant le programme pédagogique".
Le bois offre un environnement intéressant pour les activités pédagogiques mises en place par Linda Lesage. - Martine Rebours
"Lorsqu'une activité prévue en classe est réalisée en extérieur, je dois imaginer comment la faire à l'extérieur. J'ai le même objectif, obtenu de façon différente. Le but est qu'ils apprennent, qu'ils travaillent. Ça s'inscrit dans tout un cycle d'apprentissages", affirme l'enseignante.
Les petits s'adaptent
Les débuts ont été parfois compliqués quand il a fallu affronter la pluie ou le froid. Les parents ont réagi et bien emmitouflé leurs enfants, les ont chaussés de bottes de pluie ou de bottes fourrées. L'enseignante a remarqué que les élèves étaient moins malades que les autres années.
Saut du ruisseau - Martine Rebours
Alors que certains ne voulaient pas se salir au départ, d'autres se sont fait une joie de sauter pour casser la glace au sol. Dans le bois, des racines des arbres faisaient chuter les élèves. "Maintenant ils savent qu'il faut lever les pieds. Ils se sont habitués à ces petits obstacles."
Plus d'assurance
En début d'année, le groupe restait dans les environs proches de l'école, le terrain de football ou le city-park. "Maintenant nous allons plus loin, nous descendons jusqu'à la Colmont, jusqu'à Quincampoix. Le site est parfait, en pleine nature" pour observer la faune et la flore, écouter les oiseaux ou sauter par-dessus le petit ruisseau… Tout est prétexte à découvertes. "J'ai déjà remarqué des évolutions. Ils se déplacent avec plus d'assurance, ils savent mesurer les risques."
Le bois offre un environnement intéressant pour les activités pédagogiques mises en place par Linda Lesage. - Martine Rebours
"Les enfants sont plutôt contents, de mon point de vue. C'est plus facile de les mettre au travail. Certaines notions passent mieux avec des petits jeux", observe-t-elle. L'enseignante travaille beaucoup sur la coopération, sur le partage, le langage. "Là, le langage se libère, ils communiquent, ils s'expriment."
Ce mardi matin 9 avril, les mamans d'Amélia et de Flora apprécient de partager ces moments avec leur fille, de même que Justine, l'Atsem, "qui est vraiment partie prenante dans la prise en charge de ses groupes". L'an prochain, Linda Lesage proposera à nouveau cette matinée d'école dehors.
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