La première décision remonte au conseil communautaire du 19 octobre 2023. Les élus avaient alors validé la location de deux bureaux médicaux auprès de Laval Mayenne Aménagement (LMA) et pour une mise à disposition gracieuse auprès de la Société interprofessionnelle de soins ambulatoires (Sisa). Le contrait était d'une durée, du 23 octobre au 30 avril, et permettait de développer le renfort médical des médecins libéraux à Mayenne. Mayenne Communauté se chargeait de payer le loyer mensuel de 1 152 €, auquel s'ajoutent les charges locatives estimées à 444 €, soit un coût total, sur six mois, de 9 576 €.
Une efficacité limitée
Magali d'Argentré, vice-présente chargée de la santé, souligne une efficacité limitée de cette action. « Même si limité dans le temps, ce dispositif a permis l'accueil d'un médecin, de septembre à fin février, mais n'a pas réussi à 'maintenir ce poste'. D'autres médecins n'ont pas été preneurs de cette formule, cela n'a donc pas attiré de nouveaux praticiens. L'attractivité est elle aussi limitée, on n'a donc pas vocation à étendre ce dispositif. »
Le médecin libéral Luc Duquesnel a recruté deux professionnels : la docteure Protovita, dont la mission s'est achevée le 29 février, et le docteur Savidan qui travaille deux jours par semaine en dehors de ses congés. « Il nous a informés qu'il a renouvelé son contrat pour un an », précise la vice-présidente.
Magali d'Argentré a proposé de maintenir le dispositif uniquement pour une durée d'un an auprès de la Sisa pour le docteur Savidan, et de calquer le bail précaire sur le temps de présence de ce médecin, à savoir deux jours par semaine.
Plusieurs élus se sont opposés au dispositif
Jean-Pierre Le Scornet, président de Mayenne Communauté, l'admet, la situation n'est pas simple. « Même s'il n'intervient que deux jours, ça reste une aide précieuse vu la situation dans laquelle nous sommes actuellement. Pour ne pas prendre le risque de voir ce renfort médical quitter le territoire, on propose de maintenir ce dispositif. »
Plusieurs élus se sont opposés à cette gratuité. En tout, neuf ont voté contre et deux se sont abstenus. Pour rappel, en octobre, ils étaient quatre à voter contre et trois à s'abstenir. Le renouvellement du dispositif a finalement été adopté.
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