À la pépinière, jeudi 18 avril, un groupe de 25 étudiants de l'ESTACA à Laval (École supérieure des techniques aéronautiques et de construction automobile) sont rassemblés pour faire avancer leur projet "Volta". "C'est un peu notre deuxième maison ici", rapporte Thomas L'Huissier, l'un des rares Mayennais (il est originaire de Saint-Jean-sur-Mayenne) de ce groupe de futurs ingénieurs.
Un projet à l'initiative des étudiants
Mais quel projet ? Eh bien, ça peut paraître insensé, mais les étudiants, âgés de 19 à 22 ans, se sont lancé le pari fou de transformer une voiture thermique en voiture électrique. Et ce n'est que la première étape. La deuxième sera de rendre le véhicule assez performant pour concourir lors d'une course automobile en septembre prochain. L'idée vient de Grégoire Rampal, "à la moitié de ma première année", et fut lancée en septembre 2022. "C'est un projet à l'initiative des étudiants, on s'investit sans obligation", explique-t-il. "Ça nous permet de mettre en application ce qu'on a vu en cours ou d'apprendre directement d'autres choses", note Loïs Tascon.
"Il y a un côté recyclage"
L'objectif de ces passionnés d'innovation et mécanique est de concevoir et exploiter la première Peugeot 208 cup électrique au monde. Pour trouver leur véhicule d'origine, les étudiants sont descendus à Bordeaux et ont réalisé une transaction de 12 000 euros avec un particulier. Les fonds de base viennent de l'école tandis que Thomas, responsable sponsoring, s'occupe de trouver des partenaires et sponsors pour décrocher des financements. "Mais en vendant le moteur et la boîte de vitesses, elle nous revient à 6 000 euros", détaille Loïs. "On veut convertir cette voiture thermique en électrique, on appelle ça un rétrofit, poursuit Grégoire. On a fait toutes les études techniques et on rentre dans le concret : câblages, batterie, moteur et systèmes de contrôles. Tous sont de seconde main donc il y a un côté recyclage."
"Les premiers mondiaux à le faire"
Le premier essai du bolide est prévu pour le mois de juin. "Le vrai objectif est de pouvoir concurrencer des thermiques sur une course qui dure entre 30 et 45 minutes, prévient Loïs Tascon. Si on va à 300 km/h et que la voiture ne tourne pas, c'est un peu dommage." Restera alors à choisir un pilote, qui aura la lourde responsabilité de faire briller l'équipe à Val de Vienne les 6 et 7 septembre. Tous ont le permis et postulent. "De toute façon, pas besoin de permis pour rouler sur circuit", rappelle Grégoire. "Si ça fonctionne, on sera les premiers mondiaux à le faire", tient à rappeler Thomas. Rien que ça...
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