Francis Foucault, 65 ans, toujours actif au volant de son camion, vit à Brecé. Enfin, il y écrit surtout. Des poèmes. Certes, mais pas de la poésie de salon, ni des vers dégoulinants de bien-pensance dans lesquels on effleure à peine ce qui fait débat, ce qui fait mal.
Francis, lui, trempe sa plume dans les encres délétères de notre société et se fiche bien du qu'en-dira-t-on. Son art est une arme dont le coup parti ne peut se rattraper. Francis le sait et c'est pour cela qu'il a la passion des mots chevillée à l'esprit et à l'âme. Des mots dont il se sert pour constater, dénoncer et tenter d'ouvrir les yeux et les cœurs.
Des constats
Francis Foucault n'écrit que ce qu'il ressent. Doté d'une sensibilité à fleur de peau et d'une forte empathie à l'égard de tout ce qui l'entoure, il puise dans le creuset de notre langue les mots justes qui deviendront de la belle poésie rimée, sincère, musicale, riche mais également sans concession.
Des textes pessimistes ? Non ! Plutôt des constats : "Ne se conjugue plus le plus que parfait, / Seul domine le plus qu'imparfait. / Et si les mensonges furent des passés composés, / Ceux d'aujourd'hui sont des présents décomposés."
Francis utilise des jeux de mots qui peinent à masquer une espèce de désespérance qu'il croise à chaque endroit où le conduit son camion. Et chaque jour, il engrange un plein d'émotions, notamment face aux injustices, à l'enfance maltraitée, aux femmes malmenées, aux sans-abri, à la pauvreté, à la tristesse, aux mensonges, aux entorses à la liberté d'expression. Mais surtout, au silence, acerbe complice de l'indifférence qui ignore, rejette et finit par tuer.
Complicité avec sa fille
La poésie de Francis Foucault pourrait paraître épidermique comme le suggèrent les premiers textes de son livre "un flot de rimes de vérités pour des poésies en cascades", "le menu du mal", "un temps de Lucifer", "le mot perdu", "mensonges". Pourtant, salutaire, une résurrection vient redonner espoir à ce qu'on croyait définitivement enfoui dans l'oubli et qui ressurgit dans l'amour pour ses filles, la floraison des "belles poésies", les "couleurs de l'amour" et, au final, "le menu du bien".
L'œuvre de Francis ne tient pas qu'en un livre savamment mis en page avec la complicité de sa fille Maud, car il continue à cristalliser ses émotions sur le papier et, dans l'épaisse chemise jaune qui ne le quitte pas, il amasse des poèmes qu'il offre à qui veut bien le lire. Et si, en 2006, il écrivait "Poussière étais, poussière resteras, / Qu'un grand vent froid céleste dispersera", il n'en reste pas moins vrai que l'amour est et restera un point d'ancrage à la vie : "Mon amour pour toi sera bien plus haut / Que les remparts, gardiens de Saint-Malo."
Pratique : recueil disponible au 06 23 19 51 68 et au 06 58 31 53 71.
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