Avec le départ de Paulette Bénazet, c'est un chapitre de l'histoire Évronnaise qui se tourne : celles des réfugiés de la seconde guerre mondiale. En 1940, les réfugiés de l'Aisne sont arrivés, puis en 1943 ceux de Lorient et en 1944, Michel Hidalgo avec sa famille venue de Caen.
Réfugiée à Évron
Début 1943, Paulette Picault a 18 ans, l'aviation anglaise bombarde Lorient et la base sous-marine allemande. La ville est rasée. Les premiers réfugiés sont arrivés à Évron le 24 février 1943. "J'étais de ce triste voyage avec ma famille. Nous avions tout perdu, notre maison avait été détruite. Je suis la seule à être restée à Évron. Je n'ai revu Lorient que 29 ans plus tard, racontait-elle en 2013. Nous étions bien contents d'avoir une ville pour nous accueillir, des gens ont été très gentils poursuit Paulette. Nous étions logés chez l'habitant. Après nous sommes allés à Constantine, route de Sainte-Suzanne chez M. Maulny père 1er adjoint au maire. En 1952 nous avons habité une maison rue de Plaisance. En 1967 je l'ai achetée."
Installation à Évron
Entre 1943 et 1948, elle a dû chercher du travail. "Calibrage des pommes de terre à la gare, des pommes chez Raoul Vadepied, garder des enfants, faire le ménage, la lessive, le repassage, les recensements, il fallait gagner sa vie", confiait-elle. De 1948 à 1956 elle travaille au café Jean Bart actuel Longchamp. En 1956 Raoul Vadepied lui demande d'assurer, de mai à septembre, l'accueil et le vestiaire à la piscine. "Trois cents enfants attendaient à la porte. Cette piscine c'était la joie des gamins, les vacances de ceux qui ne pouvaient pas partir", racontait-elle. En 1972, elle débute à Socopa où elle rencontre son futur mari Jean-Louis. Responsable du magasin et de la lingerie, elle soigne aussi les plaies et les bosses grâce à son diplôme de secouriste. Elle prend sa retraite en 1984.
50 ans à l'Amicale laïque
Toutes ces difficultés n'ont pas empêché Paulette d'avoir une vie associative totalement accomplie. Elle va s'investir plus de 50 ans à l'Amicale Laïque : vice-présidente pendant 40 ans puis présidente jusqu'en 2000, lorsqu'elle a arrêté. Que des bons moments ! Après un si long parcours Évronnais Paulette est décédée, loin de sa ville natale, quatre mois après son conjoint. Les obsèques ont été célébrées à la chapelle Saint-Crépin de la Basilique le 7 mai suivie d'une inhumation au cimetière d'Évron.
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