Le calendrier de Colin Festoc, 12 ans, est chargé depuis lundi 29 avril. Ce jour-là, il apprend qu'il fait partie des 280 sélectionnés de 12 à 16 ans pour être ramasseur de balles pour le tournoi de tennis de Roland-Garros. « J'ai passé deux stages de sélection avec l'objectif de faire partie des 280 choisis. Nous étions 5 000 au départ », explique-t-il.
Pour toutes ces sélections, le jeune Hamois a pu compter sur le soutien et l'expérience de son grand frère qui a lui même été ramasseur de balles à Roland-Garros lorsqu'il était plus jeune. « Ils échangent sur leur expérience et en parlent très souvent », sourit Caroline Festoc, leur maman. Au loin, la dernière de la fratrie poursuit son entraînement de tennis. « Elle aussi veut faire comme ses frères et y participer. »
En attendant Roland-Garros, le jeune tennisman doit suivre un entraînement rigoureux et quotidien. « Je travaille la coordination, j'ai également des exercices de course et de renforcement musculaire. » Des exercices qui lui prennent une trentaine de minutes par jour, sans oublier les trois entraînements hebdomadaires de tennis d'une heure et demie.
Un entraînement quotidien
« Même si Colin est parfois fatigué, il ne se démotive pas. Pas question de rater un entraînement, il se donne à fond. » Le tout en allant au collège comme tous les autres jeunes de son âge.
Pendant les trois semaines de compétition, Colin Festoc sera logé chez un autre ramasseur de balles de la région parisienne. « Le collège a accepté de lui fournir un ordinateur pour qu'il puisse travailler à distance », poursuit Caroline Festoc. Son fils renchérit : « Je vais suivre quelques cours en visio et recevoir les devoirs par mail. » L'organisation du tournoi prévoit également des temps d'isolement pour suivre les cours.
Roland-Garros est également une compétition pour les ramasseurs de balles. Pendant trois semaines, les jeunes seront évalués chaque jour. Seuls les meilleurs pourront couvrir les grandes affiches et la phase finale. « Ils seront 18 à couvrir la finale, c'est extrêmement compétitif », détaille Caroline Festoc. De la compétition qui n'effraie pas le jeune tennisman, confiant de ses capacités. Il répond simplement « oui » quand on lui demande s'il est capable de couvrir la finale.
Le tournoi sera un moment d'autant plus mémorable car il y fêtera ses 13 ans. « C'est la première fois que l'on ne sera pas ensemble pour son anniversaire, mais je ne me fais pas de doute qu'il n'oubliera pas ses 13 ans de sitôt. »
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