La très noble famille de Froulay est restée attachée à Couesmes-en-Froulay (aujourd'hui Couesmes-Vaucé) du XIIe au XVIIIe siècle, soit plus de 700 ans. Son nom provient de la terre de Froulay, dans le fief d'Ambrières. Un manoir y est construit au XVe siècle, sur les ruines d'un château, par Jean de Froulay, capitaine de Domfront. De taille plutôt modeste, implanté entre les eaux de la Varenne et celles du Froulay, à l'extrémité Est de la commune, le manoir est de tout temps pour la famille une résidence annexe puisqu'elle occupe déjà le château de Montflaux à Saint-Denis-de-Gastines et celui de Tessé dans l'Orne.
Des noms d'importance
Au fil des siècles, les De Froulay ou de Froulay de Tessé donnent au pays quelques noms d'importance : Gabriel-Philippe (+ 1689), évêque d'Avranches, René III (1648-1725), comte de Tessé, grand d'Espagne, général des galères de France et maréchal. Nommé général en chef des armées d'Espagne, il lève le siège de Gibraltar et tient celui de Barcelone. Il est à l'origine du traité de Turin et subséquemment du mariage du duc de Bourgogne avec Marie-Adélaïde de Savoie. Ambassadeur à Rome puis en Espagne, il incite l'ancien roi Philippe V à remonter sur le trône ibérique laissé vacant par la mort de Louis Ier d'Espagne.
Mais aussi Charles-François (1683-1744), ambassadeur de France, Louis-Gabriel (1684-1766), militaire et diplomate, Charles-Louis (1687-1767), évêque du Mans. Prêtre en 1708, il est conseiller et aumônier du roi Louis XIV en 1715 puis celui de la reine Marie Leczinska, épouse de Louis XV en 1725. Il ouvre un collège-séminaire à Domfront, fonde une maison de retraite pour les prêtres indigents et infirmes et cède une somme importante pour la construction d'un Hôtel-Dieu.
Des marquis, des comptes, des barons…
Bien d'autres membres de la famille de Froulay ont divers titres de noblesse : six marquis, neuf comtes, trois barons, mais aussi deux chanoines et trois abbesses.
Le manoir construit par Jean reste aux mains de la famille de Froulay jusqu'à sa confiscation pendant la Révolution et sa vente en 1794 à François Dutertre, général révolutionnaire puis d'Empire, plus connu pour ses exploits de délinquant, voleur et escroc que pour ses qualités militaires.
Au XIXe siècle, les restes du manoir servent à la construction des bâtiments de ferme qui existent encore à ce jour au lieu-dit Froulay. Pour y parvenir, il suffit de suivre la route qui part du bourg de Couesmes-Vaucé, fort justement dénommée rue du Comte de Froulay.
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