Un shack radio au bord de l'Erve
F6FET c'est l'indicatif d'Alain Jacob. Voutréen depuis 10 ans, après une vie professionnelle de technicien téléphonie en Alsace, il utilise ce nom de code pour s'identifier quand il contacte les radioamateurs à l'autre bout du monde. Une référence attribuée après un examen passé en 1977.
Une réglementation stricte
"Il y a tellement de fréquences radio, on ne peut pas faire n'importe quoi, l'ANFR (l'agence nationale des fréquences) gère l'ensemble des fréquences radioélectriques en France, il y a une réglementation internationale et un examen mentionne Alain Jacob. Le radioamateur dispose de vingt-sept bandes de fréquences et navigue sur les ondes. La pratique date de 1907, la première liaison entre un français et un américain fut en 1923. Moi j'ai débuté à 12 ans. Un jeu électronique offert par mes parents, puis l'armée dans les transmissions, l'apprentissage du morse et j'ai attrapé le virus. Avec mon indicatif, j'ai contacté 30 000 personnes en 10 ans dont la moitié en morse. Les échangent sont très codifiés, nous parlons beaucoup technique, pas de politique. En Corée du Nord et au Yémen il y a interdiction d'émettre."
Une technologie fiable
"Quand tous les autres moyens de communication sont en panne, et ça arrive, les radioamateurs sont toujours là. C'est mobile, autonome, avec une batterie de 12 volts ça fonctionne, je peux me déplacer partout. Chercher des contacts par les ondes est une aventure, un défi, exacerbé par le mystère de la découverte. Qui vais-je trouver et où ? Je suis tombé sur Juan Carlos, Thomas Pesquet, mieux vaut connaître l'anglais. Tous les spationautes sont radioamateurs. Une fois je suis rentré en contact avec un Russe qui m'a demandé l'adresse de Jean Ferrat. Les radioamateurs peuvent être réquisitionnés pour aider des recherches. En Alsace, j'ai retrouvé un avion perdu."
Des défis
Installé au faîte de la maison, Alain avoue avoir passé des heures et même des nuits devant son poste depuis 47 ans de pratique. "Il faut être patient lorsqu'on partage la vie d'un radio amateur", reconnaît Joceline son épouse qui s'adonne aux loisirs créatifs : quand on s'est connu je le savais. Alain est tout aussi féru d'informatique. Le 28 mai débute le défi flamme olympique. Avec l'indicatif TM53JO, le chasseur tentera de contacter le plus de stations possibles.
Les chiffres : En France, ils sont 15 000 radios amateurs, 1 000 000 au Japon et 25 en Mayenne. Après une baisse, 350 nouvelles licences sont attribuées chaque année.
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