L'Europe...
Dimanche 9 juin, les Français sont appelés aux urnes. Ils ne sont pas les seuls : 358 millions d'Européens voteront comme eux entrent le jeudi 6 et le dimanche 9 juin.
Il n'y aura qu'un seul tour pour envoyer ses représentants au Parlement européen à Strasbourg. Au total, ils seront 705 à y siéger, venus de 27 pays différents. En France, 38 listes sont présentes, contre 34 en 2019.
"Il ne peut y avoir deux souverainetés"
De l'ensemble des avis des hommes et femmes politiques, croisées çà et là, l'enjeu cette année est d'importance : d'un côté, ceux qui militent pour une Europe intégrant encore plus la France dans son processus.
Avec la guerre en Ukraine, l'idée d'une armée européenne ressort du chapeau. Chez les socialistes, l'idée même d'une réindustrialisation européenne est prégnante. De l'autre, les anti-européens, qui craignent dans cette Europe que la France ne devienne qu'une province. "Il ne peut y avoir deux souverainetés qui coexistent : celle de la France et celle de l'Europe", martèle Jean-Frédéric Poisson du groupe Via, allié à Florian Philippot sur une liste nommée "L'Europe ça suffit !".
"L'Europe nous permet de grandir sur nos ambitions", répond la porte-parole du Gouvernement, Prisca Thevenot, défendant la liste de Valérie Hayer, Besoin d'Europe.
"Ceux qui comme lui disent ça sont les laquais des Russes et des Chinois car ils organisent l'impuissance face à des agressions extérieures : la France seule ne résistera pas, c'est l'Europe qui résistera", tranche Christophe Clergeau, inscrit sur la liste Réveiller l'Europe menée par Raphaël Glucksmann.
Une élection qui ne mobilise pas les foules ?
Les élections européennes ont du mal à attirer et passionner les foules. La dernière ligne droite réveille un peu la France mais n'est pas comparable à la puissante marée d'une campagne aux élections présidentielles.
L'échéance approchant, Raphaël Glucksmann semble prendre de vitesse Valérie Hayer au point que le Gouvernement se mobilise entièrement pour sauver le camp présidentiel du fiasco. Pendant ce temps-là, sûr de sa force, le Rassemblement national capitalise et engrange dans les nuées des sondages. "C'est surtout la stratégie du débinement, peste la porte-parole du Gouvernement. Ils montent car ils ne parlent pas et ne se racontent pas."
Attention à ne pas prendre ces sondages pour argent comptant : en 2019, le RN bénéficiait également de bons sondages pour finalement être talonnés par la liste présidentielle alors menée par Nathalie Loiseau.
Abstention ou engouement ?
En 2019, la participation en France avait dépassé la barre des 50 % après avoir végété en dessous pendant vingt-cinq ans. Ce seuil sera-t-il dépassé cette année ? "Nous sommes bien accueillis partout", veut croire Christophe Clergeau. "Qu'aime-t-on de cette Europe aujourd'hui ?" s'interroge Jean-Frédéric Poisson. "Aujourd'hui, c'est pour ou contre l'Europe !" tranche Prisca Thevenot.
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