Comment jugez-vous votre campagne ?
"C'est une campagne dynamique et chaleureuse. Nous sommes bien accueillis partout. On sent qu'il y a l'envie d'avoir une force de gauche qui puisse représenter une espérance au niveau national et européen. Nous partons de loin : aux élections présidentielles, nous avions moins de 2 % des voix. Nous n'imaginions pas battre Renaissance : nous voulions simplement être dans le match. Le débat sur l'avenir de l'Europe n'est pas entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron. C'est le rôle de la gauche d'y être au coeur. Si les courbes se croisent, tant mieux, mais ce n'est pas un objectif en soi. Notre objectif de fin de campagne est la confrontation avec l'extrême droite. Nous insistons sur des propositions de la vie quotidienne : accès à l'énergie, l'alimentation, emplois industriels. Les gens qui votent RN ont l'impression de ne plus avoir leur place dans la société pour ces raisons."
Les élections européennes sont-elles les dernières élections favorables aux socialistes ?
"Les élections européennes ne sont pas particulièrement bonnes pour les socialistes. C'est un besoin de gauche qui s'exprime à travers la figure de Raphaël Glucksmann. Pouvoir d'achat, emploi, santé, écologie... Ensuite viennent immigration, sécurité. Nous ne voulons pas nous laisser enfermer dans ces questions. Nous voulons centrer notre campagne sur la souveraineté européenne. Nous voulons une révolution écologique qui se fasse dans la solidarité."
Qu'est-ce que les Français pensent de l'Europe ?
"Réveiller l'Europe, c'est sortir de la naïveté. Il faut redevenir maître de notre destin. Elle n'est pas l'élection où on vote le moins. Covid, Ukraine, Ecologie... Les habitants sentent que ça se joue à l'échelon européen. Dans trois ans, il y a les élections présidentielles : les Français ont aussi des choses à dire au président de la République Emmanuel Macron. Il n'y a pas de problème européen : il y a des problèmes quotidiens qui ont une part nationale, une autre européenne."
Quels sont les cinq enjeux pour les cinq prochaines années ?
"La Défense et la sécurité de l'Europe, la reconquête de la souveraineté industrielle, la révolution écologique et le développement des énergies renouvelables, l'aspect social de cette révolution écologique et enfin la redistribution des richesses afin de financer la solidarité. A travers tout ça, c'est très clairement plus d'Europe. C'est un protectionnisme écologique, c'est la condition de notre souveraineté industrielle. Il faut réserver des marchés publics à des entreprises françaises et européennes."
L'Europe : échelon pertinent pour les sujets agricoles ?
"La question clef est celle du revenu. C'est d'abord lié au mécanisme d'aides. Ensuite c'est la question du marché. Ces deux problèmes se gèrent au niveau européen, d'abord. Il faut retrouver une cohérence à la Pac à l'échelle européenne. Il faut sortir de la mise en concurrence généralisée."
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