Les élèves de seconde du lycée Léonard-de-Vinci, à Mayenne, ont passé une journée particulière, jeudi 23 mai. Les quelque 200 élèves ont participé à plusieurs ateliers tout au long de la journée autour de la sécurité routière. "C'est une journée qu'on organise tous les ans depuis plus d'une dizaine d'années, explique Philippe Avry, chargé de l'organisation. En tout, ce sont treize ateliers qui sont organisés, chaque élève participe à six d'entre eux." Différents partenaires accompagnent le lycée dans cette opération.
Cette année, le lycée a décidé d'innover. "On a demandé aux élèves du CAP (certificat d'aptitude professionnelle) Conducteur routier de marchandises de créer un atelier autour des angles morts pour les autres élèves", complète Isabelle Deniau, directrice déléguée aux formations professionnelles et technologiques. Un atelier qui rentre dans le cadre de leur chef-d'œuvre, dont l'obtention est obligatoire pour leur diplôme. "Les élèves ont décidé du fond et de la forme de cet atelier", poursuit-elle.
Confrontés tous les jours aux angles morts
L'atelier, d'une durée d'une heure, commence par un questionnaire que les neuf étudiants du CAP ont préparé eux-mêmes. Où se situent les angles morts des camions ? Quels usagers sont les plus à risques sur la route ? Comment se nomment les différents rétroviseurs ? Autant de questions qu'ils ont choisies sciemment. "Les angles morts sont importants pour notre formation, on y est confronté tous les jours. Nous avions envie de partager ce que nous avons appris depuis le début de l'année", explique Kathleen Hammouche, élève du CAP. L'atelier se poursuit autour des camions de la formation.
Plusieurs classes ont suivi cet atelier. "Nous avons demandé à voir des classes en particulier parce qu'ils sont plus concernés par le problème des angles morts", poursuit l'étudiante. À 16h, c'est le groupe du Bac professionnel d'accompagnement soins et services à la personne. "Ils sont concernés lorsqu'ils accompagnent des personnes dans la rue."
"On ne voit rien en haut du camion"
Un par un, les élèves du Bac pro montent dans un camion pour comprendre la hauteur du véhicule et la visibilité qu'ont les conducteurs au volant. "C'est vraiment haut", souffle une élève de la formation. Derrière le volant, elle essaie de distinguer ses camarades de classe cachés dans les points morts du véhicule.
"On ne voit rien en haut", s'exclame-t-elle quand elle descend et repère les élèves tout autour du camion. Une stupéfaction qu'ont également eue les groupes précédents. "Les gens ne se rendent pas compte de la hauteur à laquelle se trouve le conducteur d'un camion", poursuit Emmanuel Goupil, professeur du CAP.
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