Mercredi 29 mai à 3h15, le commissariat de Laval est appelé par une dame dont le véhicule est en feu rue de Beauregard. Sa Mini est ravagée par les flammes qui se sont propagées à la haie de son habitation. L'incendie menace d'atteindre la maison.
Trois policiers hospitalisés
L'habitante tarde à se laisser convaincre par les policiers de quitter les lieux par sécurité. Trois représentants des forces de l'ordre inhalent des fumées et doivent être évacués à l'hôpital. Les pompiers parviennent à maîtriser l'incendie.
Caché entre les voitures
Un peu plus tôt dans la nuit, un premier véhicule a pris feu à proximité sur le parking d'une résidence, rue Jean-Mermoz. Des témoins ont signalé un individu qui se cachait entre les voitures. Les policiers patrouillent dans le quartier d'Hilard et interceptent un homme qui, à leur vue, se cache derrière des véhicules en stationnement. Placé en garde à vue, le suspect nie dans un premier temps, avant de reconnaître les faits, ainsi que des faits antérieurs. Il a été présenté devant le tribunal judiciaire en comparution immédiate le 31 mai.
"Faire fondre le garde-boue"
Le Lavallois âgé de 31 ans devait répondre de destruction de biens d'autrui par un moyen dangereux pour les personnes, en récidive. Son casier judiciaire fait état de treize mentions, notamment pour vols et dégradation de biens d'autrui. Le tribunal l'a interrogé sur des incendies de véhicules dans la nuit du 22 au 23 mars, le 2 avril, et tout récemment dans la nuit du 29 mai. Le prévenu confie son mode opératoire : "Je fais fondre le garde-boue, le plastique chaud met le feu au pneu, ce qui embrase la voiture." Une expertise psychologique a décelé une certaine instabilité chez le suspect, ainsi qu'une certaine fascination pour le feu.
Trois ans et demi
Si le prévenu, qui a pu justifier qu'il était en foyer d'accueil à ce moment-là, a été relaxé pour des feux de poubelle en date du 7 février qui lui étaient imputés. Il a en revanche été reconnu coupable de la destruction des cinq véhicules. Le pyromane a été condamné à une peine de trois ans de prison ferme, à laquelle s'ajoute la révocation d'un sursis de six mois. La peine est assortie d'une obligation de soins. Le tribunal a prononcé un renvoi sur intérêts civil à la fin de l'année.
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