Pas de raz-de-marée du Front Populaire à Laval. Samedi 15 juin, les manifestants se sont retrouvés sur la place des Droits de l'Homme, derrière la mairie, avant de prendre le chemin de la préfecture. La place s'est rapidement remplie pour atteindre un peu plus de 1 000 personnes venues des différentes nuances de la gauche, de la Garde antifasciste aux socialistes. Le cortège est rempli de militants habitués, mais également de plus jeunes. Adrien, Nolan et Mélia ont 15 et 16 ans. Ils portent avec eux une pancarte : "La jeunesse emmerde le Front National", le slogan chanté par le groupe Berurier Noir et lancé en 1984. "Il est plus que jamais d'actualité, le RN, c'est le FN de l'époque, il n'a pas changé", glisse Mélia. Adrien ne dit pas autre chose. "Nous sommes là pour nous battre contre l'arrivée du Rassemblement National qui menace… tout, en fait. Le RN se refait une image auprès de la jeunesse et certains tombent dedans." Plusieurs drapeaux syndicaux garnissent principalement les rangs, quelques drapeaux LGBT et des drapeaux palestiniens collés en stickers sur les vestes ou encore grimés sur le visage.
Vers 17h20, le cortège s'élance, encadré par la police qui sécurise la route. Il s'étend du Pont Vieux à la place du 11-Novembre. Les manifestants ont répondu à l'appel des syndicats ainsi que plusieurs associations. A noter la présence du député sortant socialiste Guillaume Garot, le maire de Laval Florian Bercault ainsi que le conseiller départemental Antoine Caplan.
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