De très nombreux Amboriverains avaient répondu à l'invitation de leur maire qui organisait une soirée dédiée au 80e anniversaire de la libération de sa commune. Des personnes invitées ont relaté les moments difficiles qu'elles ont vécu, à l'image de Gisèle Thévenin, mesdames Chauvet et Leroy. Des moments très émouvants.
"J'avais 9 ans, relate avec émotion Gisèle Thévenin. J'ai vu des bombes tomber sur le patronage. Maman m'a mise sur le talus. La bombe est tombée juste derrière. J'étais couverte de terre. Je me souviens d'une dame au visage et aux mains couverts de sang. Après, les avions, je pouvais pas les supporter."
Fernand Gallienne, secrétaire de l'UNC, évoque quatre années de souffrances et un souvenir personnel. "J'étais avec ma famille alors que toutes les fermes aux alentours avaient été évacuées sur Le Pas. Les tirs d'artillerie nous passaient au-dessus de la tête. J'ai été témoin du passage d'un avion qui s'est écrasé face à la maison. Mon père m'a rattrapé de justesse. Celui-ci a été arrêté deux fois. Il a fait preuve d'un certain courage. Je n'avais que 6 ans et demi mais il y a des choses qui restent."
Alain Viot, de la Vigie, a rappelé les 345 morts des bombardements des 9, 14 juin et 25 juillet 1944 : 116 résistants ou civils fusillés, exécutés ou morts au combat, plus de 300 soldats américains morts au combat et les 500 victimes civiles.
Jean-Pierre Garreau, d'Oisseau, a retracé ce qu'il a pu glaner auprès des habitants sur les mystérieux et impressionnants radars de Marêtre et la centaine de soldats qui avaient investi les lieux.
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