Le concept est unique à Mayenne : un bar-restaurant avec une terrasse donnant directement sur La Mayenne. Un doux rêve aux beaux jours du printemps et de l'été. Et pour le reste de l'année, le concept est rare, voire unique à Mayenne, de proposer des expositions à l'intérieur et de la restauration les samedis et dimanches.
Une grande expérience dans la conception de bars
Le Mayennais Jérôme Allard, 70 ans, et son associé Pascal Gérôme, 53 ans, portent ce projet depuis un an, dans la droite lignée de ce qui avait été le bistrot créatif La Carotte entre 2017 et 2022. Ils avaient même annoncé une ouverture à l'été dernier. Mais entre-temps, les banques ont refusé leurs demandes de prêt.
Le Semoir serait le seul établissement de Mayenne avec une terrasse sur la rivière. - Théo Duchet
"Après avoir fait une carrière en tant que concepteur de bars sur Paris, je suis revenu à Mayenne en 2019, retrace Jérôme Allard. Ici c'était fermé et un premier repreneur avait fini par lâcher son projet. En apprenant cela, j'ai tout de suite voulu faire un bar-restaurant !"
"J'ai besoin de 50 000 à 60 000 €, le prix d'un SUV !"
Dans le détail, le projet est limpide : deux cartes de saison différente sur l'année avec des produits locaux, "un accent particulier mis sur le samedi (crustacés et poissons) et le dimanche (viandes et gibier)", une attention portée aux végans… En bref, des idées qui répondaient aux envies des Mayennais selon une enquête révélée par la CCI le 13 mars.
"Tout le monde autour de nous a trouvé cela formidable." - Théo Duchet
"Tout le monde autour de nous a trouvé cela formidable, confie celui qui est actuellement retraité. Je n'avais pas l'argent nécessaire, mais déjà un associé, quelqu'un pour injecter 5 000 € et une cuistot. Au total j'avais besoin de 50 000 à 60 000 €… Le prix d'un SUV quoi !" Il table d'ailleurs sur un chiffre d'affaires de 380 000 € par an au bout de trois ans.
Client fidèle de la Banque populaire Grand Ouest, Jérôme Allard s'oriente d'abord vers elle après avoir pris en location la propriété de 160 m². "L'été dernier, on y ouvre un compte et on assure les locaux. Les conseillers étaient enthousiastes. Je pensais qu'on aurait le prêt… Mais la hiérarchie l'était moins. On me fait comprendre que je ne suis pas cuisinier, mon âge joue…"
"Je veux que ce lieu ouvre !"
Déterminé, le porteur du projet s'oriente vers la Société générale et le Crédit mutuel, pour les mêmes désillusions. "Je pense que le problème c'est moi : j'ai 70 ans et je ne rentre pas dans les clous." Contactée, la Banque populaire Grand Ouest confirme que Jérôme Allard avait soumis un dossier qui avait convaincu le conseiller. Mais que "plusieurs choses" allaient en sa défaveur, sans entrer dans le détail pour préserver le secret professionnel.
Jérôme Allard pousse un cri du cœur, notamment à destination des grands entrepreneurs mayennais. - Théo Duchet
"Mais je veux que ce lieu ouvre ! Ça n'existe pas un endroit comme celui-là à Mayenne. Je suis prêt à céder l'affaire, à faire une Scop [société coopérative de production]… Je suis ouvert à tout !" Le septuagénaire s'est aussi rapproché de la Sere (l'organe de développement économique de Mayenne Co') et y a suivi une formation en gestion, communication et marketing. "Mais pour aider financièrement un projet, il leur faut une première promesse de prêt…"
Alors, Jérôme Allard pousse un cri du cœur, notamment à destination des grands entrepreneurs mayennais : "Au secours !"
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