Les travaux d'agrandissement du pont de la RD120, situé dans le bourg, se sont achevés le 7 décembre 2017.
Jugé trop petit pour laisser passer les fortes crues, la solution d'élargissement du pont de 3,50 à 6 m s'est présentée comme la plus pertinente en améliorant l'écoulement de l'Oudon. Les niveaux d'eau ont été abaissés de 30 à 60 cm, réduisant fortement la vulnérabilité aux inondations du bourg.
Mais, cette fois, les pluies diluviennes de mardi 18 juin au soir et du matin suivant ont fait mentir une deuxième fois ces travaux, rue du Vieux-Château, en inondant 20 maisons et entreprises. Vincent Paillard, maire, déclare : "J'ai demandé un rendez-vous à un technicien du bassin de l'Oudon. On apporte des améliorations mais la nature nous rattrape et on perd la bataille." Louis Michel, président du bassin de l'Oudon, précise : "L'ouvrage n'a pas suffi, il va falloir repenser celui-ci, voir les éléments pour diminuer et ralentir l'eau en amont."
Le garage Hémon écœuré
"Nous nous sommes installés en 1999. On a connu pratiquement tous les ans des petits ou gros débordements. Ras le bol ! Je pense qu'il y a des solutions, de la volonté, on sent qu'il se fait des choses mais pas forcément les bonnes. Heureusement mercredi matin on a anticipé en enlevant les véhicules avant que l'eau arrive et atteigne 80 cm. Je remercie le maire, présent toute la journée dans le quartier qui a tout fait en appelant les CUMA, les entreprises Logeais et Grimoux, sans oublier les habitants venus à la rescousse, relève Régis, du garage Hémon. On veut faire des économies sur l'entretien de l'Oudon : aucun entretien des berges, les arbres tombés dans la rivière restent là, forcément ça diminue le débit et ça freine l'eau. Je déplore que les responsables du bassin de l'Oudon ne soient pas passés avec des drones pour voir où ça coince."
La pisciculture en colère contre les services de l'État
La pisciculture de Montjean critique sévèrement les services de l'État, notamment la DREAL, le SCSOH et la DDT, pour une gestion inéquitable des infrastructures hydrauliques. Malgré un respect strict des procédures de gestion des crues, la pisciculture a été inondée à cause de l'incapacité du pont de la RD124 à absorber le débit de la rivière. Ce problème structurel, ignoré dans les rapports de gestion du barrage, a entraîné des dépenses inutiles pour des contrôles et études inefficaces. De plus, les services d'alerte téléphonique n'ont pas fonctionné, aggravant la situation.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.