Jeudi 11 juillet, au tribunal de Laval, une affaire de violences est jugée. Le 12 février 2023, en sortant d'un bar lavallois avec son amie, le jeune homme trouve une personne assise sur son scooter. Ce dernier lui demande tout simplement de le conduire vers le quartier des Fourches mais le garçon refuse. L'individu est alcoolisé et le menace avec une bouteille alors il finit par céder. Arrivés dans le quartier bien connu des Fourches, le passager lui demande de s'arrêter au milieu d'un groupe "d'amis". Les six individus vont lui dérober son scooter, sa doudoune et son téléphone. Ils lui assènent des coups de poing et des coups de pied qui entraîneront deux jours d'ITT. Ils prennent enfin sa carte d'identité en le menaçant de représailles si la victime porte plainte.
Quelque temps plus tard, une patrouille de police a remarqué la présence d'un individu suspect, détenteur d'un scooter. Le jeune homme, âgé de 20 ans, déclare que le véhicule lui a été prêté par un ami dont il ne veut pas donner le nom, puis évolue dans ses déclarations en avouant que "les gars des Fourches" lui ont demandé de vendre le deux-roues.
"Un quartier aux multiples problèmes"
Reconnu formellement par la victime sur les photos prises par la police, le prévenu se retrouve devant le tribunal, empêtré dans ses différentes versions des faits. Porteur de la doudoune volée, il ne peut nier avoir été sur les lieux de l'agression mais il affirme n'avoir porté aucun coup. L'avocate de la partie civile décrit un quartier des Fourches aux multiples problèmes et qualifie les agresseurs de son client de "sauvages". Les traces laissées sur la victime sont non seulement physiques mais aussi psychologiques. Le jeune homme a dû racheter un scooter pour aller à son travail.
Le parquet revient sur des faits graves : vol, violence en coaction, tentative d'intimidation. La magistrate décrit un prévenu qui ment et qui a déjà été condamné quatre fois pour des faits en rapport avec les stupéfiants. La défense demande la relaxe pour son client, décrivant une enquête bâclée. Le tribunal prononce une condamnation de 10 mois de prison avec sursis probatoire pendant 24 mois. Le prévenu devra indemniser la victime en fonction de ses revenus d'étudiant. Il lui est en outre interdit de rentrer en contact avec la victime et de porter une arme pendant trois ans.
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