Cela fait plus de six mois que Lise Challard, Isabelle Paillard et Chloé Gaudin cherchent en vain une remplaçante à leur quatrième acolyte, Véronique Collet. Les quatre femmes âgées de 22 à 57 ans craignent pour l'avenir de leur maison d'assistantes maternelles (MAM), Dim Dam Doum, à Ambrières-les-Vallées.
"Nous n'avons eu que trois candidates"
Fondée en 2012 par Lise et Isabelle, la structure accueille aujourd'hui seize enfants âgés de 0 à 6 ans. Mais avec le départ annoncé au 31 août de Véronique (arrivée il y a cinq ans), le quatuor s'inquiète de son futur équilibre et du devenir des trois petits gardés par cette dernière qui ne seront pas encore en âge d'entrer à l'école élémentaire.
"Véronique nous a prévenues il y a dix-huit mois, retrace Lise. Mais à l'époque nous étions déjà en train de gérer le remplacement d'une autre assistante maternelle. Nous cherchons donc depuis fin 2023. Mais il y a très peu de candidates. Nous n'en avons vu que trois. Deux étaient déjà agréées mais ne nous correspondaient pas. Et la troisième a raté son agrément."
Passer l'agrément serait-il devenu trop compliqué ?
Les assistantes maternelles estiment que leur "métier, exigeant et fatigant pour le corps", attire de moins en moins. En plus, "les critères d'agrément sont très exigeants aujourd'hui". Lise et Isabelle regrettent des examens à passer "compliqués quand on n'a pas mis le pied dans le métier".
Les deux fondatrices reconnaissent aussi leur rigueur sélective, logique et inhérente à leurs missions. "On cherche quelqu'un qui a envie aussi !" note Isabelle. "Nous avons une équipe dynamique, impliquée et soudée, complète Lise. Celle qui arrive prendra part à plein de projets et fera partie d'un nouvel élan." Dim Dam Doum envisage notamment de "repenser son projet d'accueil" et d'effectuer "un réaménagement" de la maison.
"C'est inquiétant de n'avoir personne"
"À moins de deux mois de la rentrée, c'est inquiétant de n'avoir personne", enchaîne Lise. "Des familles se retrouveraient sans moyen de garde, poursuit Isabelle. La situation est très tendue sur le canton. Il y a beaucoup de départs à la retraite qui ne sont pas compensés par de nouvelles arrivées."
"Et pour faire vivre la structure, il faut quatre personnes. Il y a une équipe du matin et une du soir. Nous fonctionnons par paires. À une de moins, nous perdrons chacune une journée de repos et notre temps de travail augmenterait. Cela alors que nous sommes déjà sur de grosses semaines de 45 heures", ajoute Lise.
En attendant une remplaçante, l'équipe milite pour la création d'un poste de "volante" sur le secteur.
Contact : 06 14 26 54 10 ou sur Facebook (Mam "Dim Dam Doum").
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