C'est sous un ciel menaçant mais qui a su se contenir que la dernière représentation du Carmen mis en scène par Julien Huchet-Ostini s'est tenue samedi 20 juillet, devant plusieurs centaines de spectateurs qui avaient fait le déplacement. Une fois encore, ce fut un enchantement de voir et d'entendre ce Carmen revisité, dont l'action se situait à Chicago dans les années 1930 au moment de la Prohibition.
Une histoire proche de nous
Julien Huchet-Ostini, avec toute sa passion et sa fougue, a présenté le spectacle en soulignant que " pendant longtemps on venait à l'opéra avec son pique-nique en famille pour rêver, pleurer, s'indigner, se révolter ou s'amuser, comme on va au cinéma aujourd'hui. L'opéra est le lieu des passions démesurées, des tyrannies les plus folles et de la déchéance des dieux. Il nous renvoie en permanence à notre humanité, à nos faiblesses et finalement à notre espoir", n'hésitant pas à inviter les spectateurs à bouger, danser, applaudir ou même siffler pendant le spectacle. Avant chaque acte, il est venu sur scène raconter avec humour ce qui va se passer afin que les spectateurs ne soient pas perdus.
Cette mise en scène audacieuse a permis de rendre cette histoire plus proche de nous, racontant une police violente et corrompue, le travail des femmes en usine, les enfants dans les rues. À travers les personnages éblouissants, c'est un opéra libre, vivant, proche et précurseur que les spectateurs ont applaudi debout durant de longues minutes à la fin du spectacle.
Mais cette magie n'aurait pu avoir lieu sans tous les bénévoles, choristes, musiciens, techniciens, créateurs de costumes ou de décors, qui ont mis leurs compétences et leurs talents au service de ce moment magique. Si vous n'avez jamais vu d'opéra, alors courez l'été prochain au château de Linières.
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