Le 11 juillet, le tribunal correctionnel examine la dernière affaire de la journée. Les bancs se sont vidés et il ne reste que deux hommes : l'un à la barre poursuivi pour escroquerie et l'autre, assis derrière lui, victime de la malversation. Comment ce commerçant bien connu des Mayennais a-t-il pu se faire escroquer de 474 000 euros ? hors procès, la victime en résignation explique que des escrocs virtuels lui ont proposé des placements à des taux d'intérêt exceptionnels. Il leur confie ainsi 5 000 euros, puis 15 et ce jusqu'à ce que le commerçant persuadé d'avoir fait une affaire demande à récupérer sa mise ainsi que les gains supposés. Les bandits, basés quelque part dans le monde, lui réclament alors une taxe supplémentaire de 94 000 euros. Trop c'est trop et le septuagénaire porte plainte. Le prévenu est un homme de 35 ans, ancien VTC demeurant en Gironde. Il a servi de prête-nom en allant ouvrir des comptes bancaires au Portugal, en Pologne ou en Roumanie pour des sociétés fantômes qui disparaîtront dès l'argent volé encaissé. Il est complice de ces escroqueries dans l'affaire qui occupe le tribunal de Laval mais aussi dans une affaire similaire ayant pour victime un habitant de l'Isère floué pour sa part d'une somme avoisinant les 280 000 euros. La présidente lui fait comprendre que le fait de savoir que le donneur d'ordre n'a pas le droit d'ouvrir un compte le rend complice. Le mis en cause déclare avoir agi dans un moment où il devait faire face à des difficultés financières. Le Parquet a demandé une amende à son encontre mais le tribunal a réservé son verdict pour le 5 septembre.
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