Samedi 27 juillet à 15h, un hommage aux résistants aura lieu à Courtemiche, à Champfrémont. Il sera suivi d'une cérémonie patriotique à la Sourdière quelques mètres plus loin puisque c'est à cet endroit que les résistants furent fusillés. Lors de cette cérémonie, quatre panneaux, retraçant l'histoire de ces lieux, seront inaugurés. Deux ont été réalisés par l'association Résistants et citoyens, avec l'aide de la CCMA, et le MEMAC (Mémoire du maquis de Courtemiche) et seront placés à Courtemiche. Deux autres sont réalisés en partenariat entre le MEMAC et Vive la Résistance et seront implantés à la Sourdière. Ces panneaux seront installés par la mairie de Champfrémont.
Opération Tortue pour ralentir la progression allemande
Pour bien comprendre l'histoire de ce lieu, il faut donc remonter à la Seconde Guerre mondiale. Maurice et André Mallet, Jacques Hochin, Bernard Dufrou, Pierre Dambry, Bernard Fresnay, Raymond Justice, André et René Sylvestre, Roger Piard formaient le Groupe VII de résistance de l'Orne.
À la fin de la guerre, ils participent à l'opération Tortue, qui a pour but de ralentir la progression allemande vers les plages du débarquement le 6 juin 1944. Ce groupe trouvera refuge dans le maquis de Courtemiche pour préparer ses opérations. C'est le chef de la résistance de l'arrondissement d'Alençon dont faisait partie le groupe 7, François Bouilhac, qui va finalement livrer le maquis de Courtemiche à la Gestapo, c'est-à-dire à des Français, après avoir été torturé par cette dernière.
Exécutés par les Allemands
Le 24 juillet 1944, Bernard Jardin, français, chef de la Gestapo et nazi convaincu, arrête Maurice Mallet chez sa mère. Il est ensuite emmené au maquis de Courtemiche, où Jacques Hochin monte la garde. Les deux hommes sont ensuite obligés de montrer où se cachent les armes et, sous la menace, de les transporter jusqu'à la voiture stationnée plus haut. Bernard Dufrou arrive entre-temps pour prévenir de l'arrestation de son compagnon Maurice, il est aussi fait prisonnier.
Les trois jeunes hommes d'une vingtaine d'années sont emmenés au moulin de la Sourdière, à quelques mètres du maquis, et sont mis en posture d'exécution. L'officier nazi qui était aussi présent délègue la besogne et va s'amuser avec le petit chien du moulin. Sous la menace, les trois jeunes hommes demandent à réciter une prière. Jardin leur ordonne brutalement de se relever avant de leur tirer une rafale de balles dans la nuque. Profitant du moment où Jardin rechargeait son arme, Bernard Dufrou réussit à s'enfuir et se protéger en passant derrière la voiture, une Traction, que les hommes de main de Jardin n'ont pas osé abîmer en tirant.
Malgré de graves blessures, Bernard Dufrou a réussi à s'en sortir en restant caché dans le bois un long moment. Ce fut un témoin essentiel.
Pratique Samedi 27 juillet, à 15h, au maquis de Courtemiche, à Champfrémont. Contact : mairie de Champfrémont au 02 43 03 50 92.
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