Les agents de la commune l'appellent "le petit Versailles", grâce à Dominique qui travaille depuis vingt ans à entretenir le site et surveiller la qualité de l'eau. Celui-ci n'étant pas présent le jour de la visite organisée le jeudi 18 juillet pour une vingtaine d'habitants, c'est Olivier Cottereau, responsable du service des eaux, qui s'est chargé de la visite.
" L'eau du robinet coûte 200 fois moins cher que l'eau en bouteille"
"Il y a 130 km de réseau d'eau sur la communauté de communes dont 55 à Meslay. Ici, il y a environ 450 m3 d'eau qui sont récupérés juste pour la commune, tout arrive directement ici", explique-t-il. Les eaux usées arrivent donc dans un puits sous le sol. L'eau est pompée et passe ensuite dans un tambour qui filtre tout ce qui est déchets et ordures ménagères. On retrouve des grains de maïs, des graines, mais aussi d'autres objets improbables qui n'ont rien à faire dans les canalisations.
" Nous avons déjà récupéré des serviettes, des lingettes mais encore plus surprenant... des culottes, des strings et des soutiens-gorge", confie toujours Olivier Cottereau, avec l'affirmation de François qui est arrivé au service il y a huit mois. Ces déchets tombent dans une poubelle dont les deux tiers sont jetés par semaine.
"Il est possible de jeter des yaourts périmés"
"Nous garantissons trois critères : que tous les habitants puissent avoir de l'eau, la potabilité et l'application des normes de rejet concernant l'épuration. Quand il y a des urgences, on peut se dépanner. Lors de l'incendie à l'usine Noterne à Val-du-Maine le mercredi 19 juin, le syndicat de Grez-en-Bouère a envoyé de l'eau pendant deux jours gratuitement. C'est l'avantage aussi de la communauté de communes", ajoute-t-il.
Après être passée par le tambour, l'eau qui reste est mélangée.
Le tambour retient les déchets qui sont présents dans les eaux usées. - CM
"Les bactéries font très bien le travail mais on les aide à faire baisser le taux de phosphore en ajoutant du chlore en toute petite quantité. Vous pouvez même jeter des yaourts périmés dans les toilettes pour qu'il y ait encore plus de bonnes bactéries, affirme Olivier Cottereau. Il faut savoir que l'eau du robinet coûte 200 fois moins cher que l'eau en bouteille, et il n'y a pas de plastique !"
Les boues du bassin passent ensuite sur la table d'égouttage. L'eau qui en sort est limpide et le reste s'en va dans une autre cuve.
"Cette dernière est récupérée par les agriculteurs qui s'en servent pour l'épandage au printemps et en août. Pendant la Covid nous n'avions plus le droit de revendre ces boues car on nous disait que le virus pouvait y être présent. Mais en deux ans d'analyse, nous n'en avons jamais trouvé. Le plus problématique, c'est quand les gens jettent des lingettes. Ça bouche directement et c'est mauvais pour l'environnement", informe Olivier.
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