"J'avais peur qu'elle me quitte". D'une voix tremblante, le prévenu a du mal à expliquer ses gestes. Le vendredi 2 août au tribunal de Laval, il comparaissait pour des menaces de mort et dégradation de biens envers son ex-compagne.
Après plusieurs années de relation, la femme souhaite rompre avec le prévenu en novembre 2023. Une situation qu'il n'accepte pas. Et pour le lui faire comprendre, il va jeter ses sous-vêtements dans le feu d'une cheminée et lui envoyer la vidéo de ses vêtements brûlés, tout en prononçant des propos injurieux. A posteriori de ce premier événement, les deux individus vont rester en contact et continuer de se fréquenter. Mais en juin 2024, la femme décide à nouveau de mettre fin à la relation. Ne supportant pas "d'avoir le cœur brisé", le prévenu avale entre 60 et 80 cachets, avant de téléphoner à trois reprises à son ex-compagne, qui ne répond pas. Il appelle ensuite à deux reprises la tante de cette dernière avec qui il entretient de bonnes relations. Durant la communication téléphonique, il va menacer de mort son ex-compagne ainsi que les enfants de cette dernière. Au cours de l'audience, il explique "avoir voulu que son cœur s'arrête", et ne conteste pas les menaces de mort qu'il a pu proférer envers les enfants de son ex-compagne. Quelques minutes plus tard, il affirme n'avoir jamais dit de telles choses et qu'en aucun cas il n'aurait pu faire du mal à la victime ni à ses enfants.
Plus de 3 000 euros de dédommagement
De son côté, l'avocat de la partie civile met l'accent sur l'absence d'excuse de la part du prévenu et rappelle les traumatismes que son acte a encore aujourd'hui dans la famille de la victime, qui se "sent obligée de barricader les portes de leur domicile par peur qu'il ne vienne leur faire du mal", explique l'avocat de la victime. La procureure constate un comportement de "de plus en plus violent, ce qui a encore des conséquences aujourd'hui pour la famille." En réponse, l'avocat de la défense dresse le portrait d'un homme "qui était dans un état second lors de ces actes et a eu des mots qui ont dépassé sa pensée."
Il est tout de même reconnu coupable et condamné à six mois de sursis, avec une obligation de soin et l'interdiction de rentrer en contact avec la victime. Il doit également dédommager la victime à hauteur de 3 000 euros (dédommagement moral et matériel), ainsi que 700 euros pour ses enfants.
Une audience pour les enfants (mineurs) de la victime aura lieu le 15 novembre prochain.
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