Dans les services du procureur de la République, on peine à admettre que la drogue est un problème en Mayenne. « Un souci, oui, mais pas forcément plus grave que dans d'autres départements », lâche-t-on du bout des lèvres au troisième étage du tribunal de grande instance. « Il y a effectivement un problème lié au trafic et à la consommation de drogue dans le département. Essentiellement du cannabis, concentré dans les grosses villes de Laval, Mayenne et Château-Gontier, avec une consommation d'héroïne non négligeable dans le nord », confie Sophie O'Hana, substitut du procureur. « En Mayenne, on trafique pour deux raisons : pour payer sa consommation mais également pour en faire un business », poursuit la magistrate qui voit passer dans son bureau des fumeurs de joints (ou pire) de plus en plus jeunes. « Souvent les consommateurs commencent au lycée. A 15 ans, mais parfois à 13 ou 14 », explique celle pour qui le phénomène ne va pas grandissant dans les cours d'écoles, « mais se banalise dangereusement ». La réponse pénale est ferme, en matière de stupéfiants : de l'amende à la prison ferme, en passant par le rappel à la loi et le sursis. « La justice n'est pas plus sévère qu'avant, mais elle est logique. Celui qui deale doit s'attendre à faire de la prison. Celui qui a les moyens de consommer doit avoir les moyens de payer une amende lourde », justifie la substitut. Qu'on se le dise.
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